LES HISTOIRES d’amour finissent mal en général. Celle de Frank et April Wheeler ne fait pas exception à la règle. Même quand ils sont incarnés par le couple mythique de « Titanic », Leonardo DiCaprio et Kate Winslet.
Le réalisateur d’« American Beauty » a vu dans l’adaptation de « Revolutionary Road », roman de Richard Yates, paru en 1961 (l’action se situe donc dans les années 1950), « la possibilité de disséquer une relation de couple, d’en montrer toute la difficulté, la vulnérabilité, la cruauté et l’émotion brute ».
Ce qui va séparer Frank et April, installés dans une de ces banlieues américaines qui séduisent les classes moyennes, c’est leur réaction face à l’impossibilité de mettre en uvre leurs idéaux de jeunesse et leur acceptation, ou non, du conformisme ambiant. C’était le sujet principal de Yates, qui expliquait avoir voulu écrire non un pamphlet contre la banlieue mais « davantage une charge contre cette soif générale de conformisme qui s’est emparée de tout le pays, contre ce désir de coller aveuglément et désespérément à la sécurité à tout prix. ».
Dans le film, tout s’exprime à travers le duo, dans les affrontements verbaux de plus en plus violents. Les autres personnages, aussi efficacement incarnés soient-ils (Kathy Bates, Michael Shannon) n’apparaissent que comme des faire-valoirs. Alors, on contemple les deux acteurs qui font leur métier, et le font bien. On applaudit et on en oublie du coup d’être ému par l’histoire. C’est aussi que, même mis en scène avec finesse, les personnages semblent mus par une sorte de fatalité sociologique. Le décor prend le pas sur la psychologie, la description sur l’empathie.
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