VOICI une association originale entre « la Voix humaine » monologue tragique de Cocteau et Poulenc, et une rareté du répertoire comique, « le Secret de Suzanne », pochade du compositeur italien Ermano Wolf-Ferrari. Trait commun, une très grande artiste, le soprano italien Anna Caterina Antonacci, capable d’embrasser avec panache deux rôles aux antipodes en l’espace de deux heures.
Une réserve pour commencer : l’Orchestre philharmonique du Luxembourg a-t-il bien évalué les excellentes qualités acoustiques de la petite salle Favart avant de jouer cette coproduction avec de plus grands théâtres ?Pascal Raphé a ruiné en partie la soirée en faisant jouer les musiciens de façon aussi claquante au détriment de l’équilibre sonore.
Il n’empêche que ce spectacle mérite d’être vu pour la double performance d’Anna Caterina Antonacci : dans le rôle d’une femme au fort tempérament entraînant son nouvel époux dans un quiproquo cocasse au sujet d’une odeur de tabac flottant dans le domicile conjugal (dispositif ingénieux d’Antoine Vasseur), puis celui de la malheureuse femme plaquée et aimante qui palpite au son de la voix de son mari de « la Voix humaine ». On trouve rarement sur les scènes lyriques autant de tempérament, de santé et beauté vocale et de perfection de la langue dans les deux idiomes.
Opéra-Comique (tél. 0825.01.01.23, www.opera-comique.com) jusqu’au vendredi 29 mars.
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