Audi Q7 e-tron

Ange et démon

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Publié le 12/09/2016
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Alors que Volvo a renoncé à poursuivre l’expérience du diesel hybride rechargeable pour céder aux sirènes de l’hybride rechargeable essence avec son XC 90, Audi décline une version V6 Quattro 3 l diesel e-tron de son Q7. En pleine campagne antidiesel, il fallait oser. La raison est simple : progressivement exfiltré des villes, le gazole garde la cote auprès des professionnels de la route. Grâce à la technologie hybride rechargeable, testée avec bonheur sur l’A3, le Q7 s’affranchit de sa réputation de pollueur indésirable.

En dépit de son poids (2 445 t) et de ses dimensions (+ de 5 m), compensés par une puissance cumulée de 373 ch et un couple de 700 Nm, le Q7 e-tron s’affiche comme une redoutable machine à rouler. Mais ce sont surtout les 56 km d’autonomie offerts en mode électrique (consommation théorique de 1,8 l, avec 48 g de C02) et les trois modes de gestion (100 % électrique, hybride, recharge et préservation de l’énergie électrique disponible) qui plaident en sa faveur.

Ange en milieu urbain, démon sur la route, il s’adapte à tous les profils d’utilisation. Encore faut-il être en mesure de recharger : 2 heures 30 à partir d’une prise 32 A, 8 heures à partir d’une prise classique ou d’une Wallbox fournie de série.

Le prix de départ (81 700 €) fait frémir, comparé à celui déjà copieux d’un Q7 diesel 272 ch, même si les équipements (phares Matrix LED, Adaptative Cruise Control, assistant de conduite en embouteillage, combiné numérique, etc.) justifient partiellement cette orgie tarifaire.

La commercialisation l’an prochain d’un modèle 100 % électrique (500 km d’autonomie) devrait clore le débat entre partisans et adversaires de l’hybride rechargeable.

 

 

 

Jacques Fréné

Source : Le Quotidien du médecin: 9516