Atmosphère est un terme qui convient parfaitement à « Eleven » (Concord Jazz/Bertus France), le nouveau CD de deux vétérans de la scène jazz fusion, Mike Stern et Jeff Lorber. Réunis par le bassiste fondateur du groupe Yellowjackets, Jimmy Haslip, avec en prime Dave Weckl, le batteur de l'Elektrik Band de Chick Corea. Le guitariste, qui fut découvert par Miles Davis à l'aube des années 1980, et le claviériste, détenteur d'un Grammy Awards obtenu en 2018, ont réalisé un album résolument urbain (selon les titres de certains morceaux) et fusionnel.
Les deux leaders, qui collaborent pour la première fois, ont choisi un territoire musical commun, pour explorer et divertir. À la fluidité et l'élégante sonorité, parfois pyrotechnique, du guitariste, répond un claviériste qui adore proposer des sonorités et des phrasés contigus au jazz, à la fois pop et rock. Comme dans « Slow Change », une composition qui n'est pas sans rappeler l'univers du rock anglais des années 1960. Une rencontre bien sympathique.
Le 4tet au complet sera le 27 novembre à Paris au New Morning, qui vient de perdre sa fondatrice Eglal Farhi, décédée à l'âge de 97 ans.
Génération bebop
Atmosphère s'applique également à « Common Practice » (ECM/Universal), un disque qui résulte de la rencontre entre le quartet d'Ethan Iverson et Tom Harrell. Le premier est surtout connu pour avoir été le pianiste du trio de jazz avant-gardiste The Bad Plus. Le second, âgé aujourd'hui de 73 ans, est l'un des trompettistes les plus importants de sa génération, malgré la maladie, une schizophrénie paranoïde.
Pour cette rencontre live au Village Vanguard à New York en 2017, les coleaders ont puisé dans l'évidence, à savoir les standards. Au menu notamment, « The Man I Love », « I Can't Get Started », « All The Things You Are » ou encore « Polka Dots And Moonbeams ». Autant de compositions qui permettent au lyrique pianiste de se confronter à une certaine tradition et surtout au somptueux trompettiste, à la sonorité veloutée, de montrer à quel point il se situe dans la lignée phraséologique des plus grands de la génération bebop. Un must ! Tom Harrell sera les 9 et 10 octobre au Duc des Lombards à Paris.
Evocation et invocations
Atmosphère et clins d'œil résument l'esprit qui circule dans « 53 » (Blue Note/Universal), la nouvelle production de Jacky Terrasson. Enregistré dans la 53e année du pianiste, cet album, composé uniquement de thèmes originaux, rend de multiples hommages flamboyants et explicites, évoquant aussi bien Ahmad Jamal que Keith Jarrett, voire Charles Chaplin.
Pour mener à bien cette tâche, le leader, au style généreux et d'une grande maîtrise, a fait appel à quelques-unes des figures majeures de la scène jazz hexagonale, les contrebassistes Géraud Portal, Thomas Bramerie et Sylvain Romano, et américaine, les batteurs Ali Jackson et Gregory Hutchinson.
Un disque en forme de confession intime qu'il présentera en tournée en régions (Toulouse, La Rochelle et Bordeaux), ainsi que le 30 novembre au festival Jazz au fil de l'Oise et le 12 décembre à Paris (New Morning).
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