C'est avec « Mal de pierres », son deuxième roman et le premier traduit en français (Liana Levi, 2007), que l'auteure d'origine sarde Milena Agus, s'est révélée. Nicole Garcia en a gardé le titre pour brosser le portrait d'une femme sensible qui rêve d'un amour idéal, se marie par raison à la trentaine et découvre la passion en allant soigner son mal de pierres, des calculs rénaux, sur le Continent. Une histoire d'amour et familiale dans un récit à deux voix, celle de l'héroïne et de sa petite-fille, un récit resserré, avec un style lapidaire et une construction en spirale, où la vérité, inattendue, ne se dévoile qu'à la dernière page.
Écrivain prolifique, dont plusieurs romans ont déjà été portés à l'écran (« « Bleu comme l'enfer », « 37°2 le matin », « Impardonnables »…), Philippe Djian est à nouveau à l'affiche à travers l'adaptation de « Oh… » (Gallimard), qui devient, par la grâce de Paul Verhoeven, « Elle ». Dans ce roman récompensé par le prix Interallié 2012, il se glisse dans la peau d'une femme bientôt quinquagénaire qui vient d'être violée et dresse à travers elle un tableau ultraréaliste du désarroi contemporain. Son héroïne est libre, intelligente, forte mais seule. Son ex-mari est antipathique, son fils est pénible, son amant sans intérêt. Seul son voisin est prévenant. Mais est-il aussi charmant qu'il le paraît, et est-ce vraiment sa douceur qui l'attire ?
Une pièce autobiographique
« Juste la fin du monde » (Les Solitaires Intempestifs), qui a inspiré Xavier Dolan, est une pièce écrite par Jean-Luc Lagarce en 1990, cinq ans avant sa mort, des suites du sida, à l'âge de 38 ans. Également comédien et metteur en scène, il a laissé une œuvre déjà riche, d'inspiration souvent autobiographique et qui interroge notamment notre capacité à exprimer les choses. C'est le cas de cette pièce, dans laquelle, de retour dans sa famille qu'il n'a pas vue depuis dix ans, Louis, 34 ans, n'arrive pas à dire qu'il va bientôt mourir, car il est malade. Car chacun de ses « proches », à tour de rôle, raconte sa vie depuis son absence, puis les reproches ne tardent pas à fuser.
Déjà adapté en mini-série pour la chaîne de télévision BBC One, « Du bout des doigts » (« Fingersmith »), de Sarah Waters (Denoël, 2002), est devenu un film de Park Chan-wook, en compétition sous le titre « The Handmaiden ». Ce roman historique à suspense, le troisième d'une œuvre qui en compte actuellement six, a apporté la consécration à son auteure. Une jeune orpheline est sortie des bas-fonds de Londres par un certain Gentleman – de nom seulement – pour entrer au service d'une riche héritière afin de l'escroquer. Rien ne se passe comme prévu et, d'amours interdites en mariages secrets, de trahisons en révélations, les coups de théâtre se succèdent, où les inclinaisons saphiques et la bibliophilie érotique ont la part belle. Un roman virtuose, où les ressorts les plus noirs du siècle de Dickens se mêlent au réalisme incisif et décomplexé d'aujourd'hui.
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