Les légendaires batteurs Roy Haynes (91 ans aujourd’hui), Al Foster et Jimmy Cobb (ex-Miles Davis), Rashied Ali (ex-John Coltrane), le trompettiste Nat Adderley (frère de Cannonball), mais aussi des musiciens de la nouvelle génération comme Kenny Garrett, Brad Mehldau, Mark Turner et Joshua Redman, notamment, ont fait appel aux multiples talents du contrebassiste Omer Avital.
Né il y a 44 ans à Tel Aviv, d’où sont issus presque tous les jazzmen de la scène israélienne moderne, d’un père marocain et d’une mère yéménite, Omer Avital s’est installé à New York à l’aube des années 1990 et a très vite acquis la réputation de « Mingus israélien », grâce à un jeu particulièrement vigoureux et la qualité atmosphérique de ses compositions. Qui n’étaient pas sans rappeler en effet celles de l’immense Charles Mingus, en raison de la richesse des rythmes, de l’éclat des instruments à vent et d’un désir de repousser les frontières du jazz. Autant d’éléments qui se retrouvent dans son dernier CD, « Abutbul Music » (Jazz Village/Harmonia Mundi), enregistré en France. À la tête d’une formation totalement renouvelée, le leader délivre un jazz résolument contemporain, innovant, en mouvement et riche multi-culturellement, tout en étant fidèle aux racines d’un swing et d’un son puissants. Omer Avital sera au New Morning à Paris ce lundi 4 avril et au Forum Nice-Nord à Nice le 30 avril.
Explorations
Voilà plus d’un demi-siècle qu'Henri Texier est un pilier de la contrebasse en France et en Europe. Alors qu'il est pionnier de la scène free-jazz française, son nom est très vite associé à ceux de musiciens américains installés sur le vieux continent, comme Don Cherry (trompette), Dexter Gordon (saxe-ténor) ou encore le saxophoniste-alto Phil Woods (disparu en septembre 2015), au sein de l’European Rhythm Machine.
Explorateur et grand voyageur musical, Henry Texier s’est rendu plusieurs fois en Afrique, d’où il rapporté des « carnets de route », et s’est intéressé aux musiques des Balkans. Il vient d’enregistrer « Sky Dancers » (Label Bleu/L’Autre distribution), en hommage à la culture des Amérindiens du nord-est de l’Amérique du Nord. Dirigeant un très solide sextet – Sébastien Texier (anches), François Corneloup (sax-baryton), Nguyên Lê (guitare), Armel Dupas (piano), Louis Moutin (batterie) – qui n’est pas sans rappeler l’atmosphère des « Workshops » de Charles Mingus, il dédie ses neuf compositions originales aux vrais natifs du nouveau continent et s’embarque ainsi dans un énième voyage exploratoire avec le jazz contemporain pour fil rouge. Il sera le 6 mai au festival Jazz sous les pommiers de Coutances.
Connue pour avoir navigué principalement dans les musiques improvisées, la contrebassiste Hélène Labarrière s’est associée récemment au guitariste danois Hasse Poulsen pour effectuer un petit tour dans le passé, non pas du jazz, mais de la mélodie et des chansons pop avec « Busking » (Innacor Records/L’Autre distribution). Revisitant Leonard Cohen, les Beatles, Bob Dylan, Stromae, Michel Berger/Luc Plamondon, les duettistes nous emmènent, avec délicatesse, lyrisme et une certaine liberté, de plage en plage, vers des pans entiers de la mémoire collective populaire. Une forme de partage jubilatoire.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série