Lexus NX 300

Avec un h comme hybride

Publié le 27/11/2014
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Auto

Lorsque l’on pense haut de gamme, on songe généralement aux constructeurs allemands. Cette logique tend cependant à s’estomper avec le temps. Lexus fut l’un des premiers à mettre un grand coup de pied dans la fourmilière en commercialisant le RX 400h en 2005 puis le 450h quatre ans plus tard. La marque Premium de Toyota revient à la charge avec le NX 300h au format plus réduit. Fidèle à sa philosophie de constructeur vertueux, Lexus a logiquement misé sur l’hybride pour tenter de se faire une petite place au soleil.

Ce NX 300h aux allures de coupé reprend donc les thèmes chers à Toyota, concentrés autour de la maîtrise des rejets et des consommations. Le tout agrémenté d’une acoustique raffinée, d’un environnement intérieur et de performances dignes d’un vrai véhicule Premium. Dans la corbeille de mariage, Lexus ajoute quelques éléments sonnants et trébuchants sous la forme d’un bonus gouvernemental, d’une carte grise, dans la plupart des cas gratuite, et d’une exonération de TVS pour les sociétés.

Si le NX 300h donne une idée assez fidèle de la qualité Toyota, on regrettera toutefois la fermeté de la suspension de la version F Sport, chaussée de pneumatiques 235/55 R18, ainsi que la complexité du système multimédias. En outre, comme dans la plupart des véhicules intégrant l’électricité, le climat émollient régnant à bord n’inspire guère à la « débauche ». Cela dit, le NX 300h appartient à cette race d’animal paisible qui se laisse volontiers emporter par son caractère quand on le chatouille sous le pied de l’accélérateur.

Nonobstant quelques défauts, la copie rendue par Lexus mérite largement la moyenne. Face au Range Rover Evoque et au BMW X4, sa tâche risque malgré tout d’être compliquée. Celle assignée au Volvo XV 90 risque d’ailleurs de l’être tout autant par le simple fait d’un manque relatif de notoriété. Si les ventes de Lexus suivent une courbe ascendante depuis quelques années, elles n’atteignent pas encore les niveaux de celles de BMW, d’Audi ou de Mercedes. L’insistance des Japonais à proposer une boîte CVT, à notre sens moins efficace qu’une boîte double embrayage, explique en partie ce déficit.

Au chapitre modularité et technologie, le NX 300h fait bonne figure. Au menu figurent, avec ou sans supplément, les sièges arrière électriques rabattables (60/40), réglables en inclinaison depuis la planche de bord, le coffre ou la banquette, le chargeur de smartphone sans fil utilisable à partir d’un boîtier situé dans l’accoudoir central, la vision panoramique 360 degrés, la suspension variable adaptative, le dispositif de précollision associé au régulateur de vitesse adaptatif chargé, le hayon motorisé, le moniteur d’angle mort et, en guise de cadeau de bienvenue, une chaîne HI-FI Mark Levinson. Pour une conduite apaisée, on ne saurait mieux faire.

Jacques Fréné
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Source : Le Quotidien du Médecin: 9369