Événement de la rentrée discographique ? On a retrouvé un enregistrement en public du « Clavier bien tempéré » de Jean Sébastien Bach par l’immense Sviatoslav Richter, au Conservatoire de Moscou en avril 1969. Le premier livre seulement, et provisoirement on l’espère, car ce document apporte, par rapport au monumental mais parfois glaçant enregistrement de studio de Munich en 1970 (RCA Sony), une vie, un entrain, une variété, une dynamique absolument stupéfiants. On vit l’évolution de la pensée musicale et intellectuelle de Bach dans ces douze Préludes et fugues à des sommets presque jamais atteints. C’est probablement l’enregistrement de piano à ne manquer sous aucun prétexte.
2 cd Mélodia (distr. Codaex).
Mahler et Berg par Jean Martinon
Voilà un chef français injustement oublié dans la foule des rééditions et hommages. Disparu en 1976, Jean Martinon a été un acteur majeur de la vie musicale parisienne et américaine (Chicago) d’après-guerre. L’éditeur suisse Cascavelle apporte un témoignage très précieux en publiant une « Troisième Symphonie » de Mahler tardive (1973) à la tête de l’Orchestre national de l’ORTF, d’une hauteur de vision dont cette phalange n’est plus capable aujourd’hui. Complété par une « Lulu Suite » de Berg avec les mêmes et la soprano Mary Lindzey, c’est un enregistrement unique.
2 cd Cascavelle/INA.
Cencic superstar
Virgin publie deux opéras du répertoire baroque aussi éloignés de style que « Farnace », de Vivaldi, et « Ezio », de Gluck. Dans les deux brille Max Emanuel Cencic, le contre-ténor coqueluche du moment. Il donne du nerf à ces deux partitions un peu répétitives et dirigées respectivement par Diego Fascolis et Alan Curtis, grands spécialistes du genre. On le retrouve avec Philippe Jaroussky, son partenaire du Sant’Alessio de Landi en 2007, dans « Duetti », récital de duos virtuoses italiens du XVIIIe siècle. Pour fanatiques.
Virgin Classics.
Bach au Café Zimmermann
Ce petit coffret est un trésor qui, à lui seul, constituerait le cadeau de Noël idéal. N’attendez pas jusque-là et offrez-vous l’intégralité des concertos avec plusieurs instruments, créés par J.S Bach lors de sa très fertile période de compositeur à Leipzig. Les Brandebourgeois bien sûr, mais aussi les concertos pour un, deux, trois et quatre clavecins, ceux pour violon, pour hautbois d’amour et les moins connues « Ouvertures ». Ces enregistrements, parus pendant la précédente décennie, sont aujourd’hui publiés ensemble. Leurs interprètes, réunis sous le nom de Café Zimmermann, le lieu de Leipzig où se rencontraient Bach et ses amis du Collegium Musicum, et dirigés par Pablo Valetti, sont la fine fleur de l’interprétation de cette musique savante aujourd’hui. Le Siècle des Lumières à portée d’oreille !
1 coffret cartonné de 6 cd Alpha Production.
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