Les deux musiciens se sont rencontrés en 1948 au Concours de Scheveningen, qu’ils ont tous deux remporté. Ils ont aussitôt formé un tandem qui fut célèbre et prolifique, jusqu’à ce que le violoniste mette fin à ses jours en 1982.
Rien de bien extraordinaire dans la biographie de Pierre Barbizet (1922-1990). Une jeunesse passée au Chili, de solides études au Conservatoire de Paris pendant la guerre, la découverte du jazz venu d’Amérique, des amitiés parisiennes avec Samson François et Pierre Petit. Puis la carrière et ce duo qui fit le tour du monde, et l’enseignement à Marseille, où il fut jusqu’à la fin le directeur du Conservatoire et un pédagogue recherché, qui forma nombre de pianistes d’aujourd’hui (dont Hélène Grimaud et Jean-Yves Thibaudet).
Celle de Christian Ferras (1933-1982) est plus surprenante, car après des débuts d’enfant prodige et au sommet d’une carrière internationale fulgurante, il sombra dans l’alcoolisme et connut une fin tragique.
Pour réaliser « Pierre Barbizet - The Complete Erato & HMV Recordings » (Erato/Warner Classics), Warner n’a eu qu’à puiser dans ses catalogues EMI et Erato, où les deux musiciens ont principalement enregistré. Parmi les 14 CD, présentés dans leurs pochettes d’origine, on placera au sommet l’intégrale des « Dix Sonates pour violon et piano » de Beethoven enregistrée en monophonie en studio en 1958, ainsi que celles de Fauré de 1964, d’une élégance rare, comme tout ce que le coffret comporte de musique française (Sonates de Franck, Debussy, Pierné, et l’extraordinaire « Concert » de Chausson avec le Quatuor Parrenin). Comme raretés, le Concerto pour piano que Serge Nigg composa en 1954 pour Barbizet, des duos avec Samson François dans Chopin et Ravel et, inédit au CD, le « Quatuor avec piano » de Schumann avec les Parrenin, enregistré au Théâtre des Champs-Élysées en 1955. Perle aussi le « Concerto de chambre pour piano, violon et 13 instruments à vents » de Berg enregistré à Paris en 1962.
Le coffret comporte peu de morceaux joués par Barbizet seul : 3 Sonates de Beethoven, et surtout la très célèbre intégrale de la musique pour piano d’Emmanuel Chabrier, enregistrée en 1982 pour Erato avec la complicité au deuxième piano de Jean Hubeau.
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