« Un rêve d'Italie - La collection du marquis Campana » (1) : au Louvre, grâce à un partenariat avec le musée de l'Ermitage, une occasion unique de découvrir une collection d'une qualité exceptionnelle, la plus grande en main privée du XIXe siècle, réalisée par un marquis romanesque.
Entre 1820 et 1850, Giampetro Campana, financier, collectionneur, archéologue, directeur du mont-de-piété de Rome, constitue une collection encyclopédique du patrimoine culturel italien, alors qu’avec le Risorgimento l’Italie fait son unité. Il fouille les grandes cités étrusques, achète et revend, procède par série et rédige ses fameux « Cataloghi », huit classes antiques et quatre modernes, où l’on retrouve les 12 000 pièces de sa collection.
Parmi les antiques : des vases grecs, étrusques et romains, des bronzes, des monnaies, des bijoux qui inspirent ses contemporains, des peintures, surtout étrusques, un des plus beaux ensembles de son temps, des sculptures, toujours très recherchées des collectionneurs. Dans la collection moderne : des peintures italiennes de ses origines à 1700 (« la Bataille de San Romano », d'Ucello), avec un intérêt particulier pour les primitifs, des majoliques (Luca della Robia) et des sculptures (Donatello) Renaissance. Avec un goût particulier pour ce qui était peu collectionné, des terres cuites, les fameuses plaques Campana romaines au décor figuré, les verres qui nourriront les créations vénitiennes de Murano et des objets modestes du quotidien.
À la suite de malversations, Campana est emprisonné puis exilé et, en 1861, sa collection est vendue par l'État pontifical. Une partie des sculptures modernes va à Londres et le reste est partagé entre le tsar Alexandre II (les marbres et vases antiques) et Napoléon III. Ce dernier achète 10 000 objets, qui seront répartis entre le Louvre et les musées de province. Nombre de primitifs italiens sont par la suite regroupés au Petit Palais d’Avignon, ouvert en 1976.
Cités détruites
À l'Institut du monde arabe « Cités millénaires - Voyage virtuel de Palmyre à Mossoul » (2) ressuscite, le temps d'une exposition, des sites à jamais détruits. En Irak, la Mossoul multiconfessionnelle construite au VIe siècle avec sa mosquée son église, le quartier juif et un temple yézidi. En Syrie, Alep, au cœur des routes commerciales depuis 4 000 ans avec sa mosquée, sa citadelle, ses souks, et la Palmyre de la reine Zénobie. Et aussi, en Libye, Leptis Magna. On regarde avec la plus grande émotion la confrontation de films anciens et d’images 3D de la société Iconem, qui, dans un but de conservation, numérise le patrimoine mondial.
Avec « Servir les dieux d’Égypte » (3), le musée de Grenoble, riche de ses collections, nous emmène, en partenariat avec le Louvre, dans le temple de Karnak à Thèbes (l’actuelle Louxor), où il y a 3 000 ans, les prêtres et les femmes, ce qui était inhabituel dans l’Égypte antique, assuraient le culte d’Amon, le roi des dieux.
(1) Jusqu'au 18 février, www.louvre.fr
(2) Jusqu'au 10 février, www.imarabe.org
(3) Jusqu'au 27 janvier, www.museedegrenoble.fr
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série