L’aventure est au coin de la banquise
Aventure, nature, science, art : on trouve tout cela dans le compte-rendu de l’expédition Deepsea Under The Pole, réalisée en février dernier par des spécialistes du pôle et de la mer, Ghislain Bardout et Emmanuelle Périé, et parrainée par Jean-Louis Étienne. Les photos de plongée sous-marine sous la banquise qui figurent dans « On a marché sous le pôle » sont totalement inédites et signées Benoît Poyelle. Le récit détaillé de l’expédition est accompagné de zooms thématiques écrits par des personnalités sur le rôle de l’Arctique dans le climat mondial, la fonte de la banquise et ses conséquences, la biodiversité polaire, les pollutions en Arctique, etc. (Éditions du Chêne, 250 p., 35 euros)
Avec les hommes de soie
Née sur les rivages de la mer de Chine pour gagner, le temps de deux millénaires, le Moyen Orient, et y régner comme la plus précieuse des étoffes, la soie est en voie de disparition et les tisserands une corporation en survivance. Gardienne des traditions, Florence Ollivry, qui a longtemps travaillé en Syrie, nous amène à la rencontre, dans « la Soie et l’Orient », des tisserands syriens, presque toujours juifs ou chrétiens, qui se transmettent depuis des générations un métier d’une perfection extrême et qui ont longtemps été étroitement liés aux soyeux lyonnais. (Éditions du Rouergue, 190 p., 35 euros)
Paris sera toujours Paris
Sous-titré « Le livre d’or des petites gens, des mauvais garçons et des filles de joie », « les Vies secrètes du vieux Paris », de Philippe Mellot (Omnibus, 240 p., 31 euros), ouvre les portes, quartier par quartier, du Paris populaire d’il y a 100 ou 150 ans. On y rencontre chiffonniers, saltimbanques, camelots, montreurs de lièvres, chasseurs de chauves-souris et autres fabricants d’asticots, on y découvre le regard que portent les écrivains et journalistes célèbres de l’époque sur ces personnages surgis des bas-fonds, le tout mis en scènes par près de 400 dessins, affiches et photographies, dues essentiellement à Henry Godefroy, de « L’Illustration ».
Fer de lance de la capitale, la Tour Eiffel n’a cessé d’inspirer les talents. Ainsi du dessinateur Henri Rivière (1864-1951) -– l’un des metteurs en scène du célèbre Théâtre d’ombres –, qui s’est imposé dans l’histoire de l’estampe par sa passion pour la couleur. Lui-même s’est inspiré de la série des « Trente-Six Vues du mont Fuji » d’Hokusai pour dessiner « les Trente-Six Vues de la Tour Eiffel » (Seuil, 112 p., 25 euros), reproduites ici en fac-similé dans la présentation de George Auriol en 1912. Ce recueil de lithographies imprimées en cinq couleurs bénéficie d’une préface du célèbre critique d’art Arsène Alexandre.
La Dame de fer en a mis plus d’un dans sa poche. Ainsi du sémiologue Roland Barthes (l’auteur du « Degré zéro de l’écriture » en 1953 ou de « Fragments d’un discours amoureux » en 1977) et du photographe passionné d’ethnologie André Martin (1928-1999), qui, dans un album intitulé « la Tour Eiffel » (Seuil, 96 p., 25 euros), analysent le monument par le texte et l’image. « Regard, objet, symbole, la Tour est tout ce que l’homme met en elle, et ce tout est infini », écrit Roland Barthes dans un texte éclairant sur un édifice unique. Les photographies en noir et blanc nous immergent dans les mailles de la dentelle de fer.
La leçon de cuisine
Les professeurs s’appellent Thierry Marx, chef deux étoiles et adepte de la cuisine moléculaire, et Jean-Michel Cohen, nutritionniste. Habitués à partager leur savoir, ils se sont alliés pour apprendre, dans « Bon ! », comment s’alimenter sainement sans perdre de vue le plaisir de cuisiner. L’ouvrage, bien illustré, est construit de manière pédagogique en expliquant d’abord les techniques et tours de main pour réussir les recettes de base, puis en regroupant les fiches nutritionnelles sur les aliments, en présentant enfin une centaine de recettes du chef, classées par saison. (Flammarion, 320 p. coul., 39 euros)
Bijoux « ethniques »
Ce sont des bagues, des bracelets, des colliers, des boucles d’oreilles, des ceintures, des parures de tête... Ils viennent d’Arabie, d’Iran, de Chine, d’Indonésie et de bien d’autres pays du continent asiatique. Ils sont d’époques différentes, certains remontant à la Préhistoire et d’autres plus actuels. Ils ont tous une qualité hors du commun ou une importance historique particulière. Ils sont magnifiquement présentés dans l’album « Bijoux d’Asie », commentés par l’historienne de l’art Bérénice Geoffroy-Schneiter et mis en pages par le photographe spécialisé Mauro Magliani. (Skira, 312 p. coul., 35 euros)
À l’école de l’art
Artiste-peintre et photographe, Linda Ellia se penche, dans « Hors Classe », sur les « trésors cachés » que sont les dessins d’enfants jetés et perdus, pour mettre en lumière toute la créativité inhérente à ces œuvres naissantes. Les papiers défroissés, il en résulte un livre haut en couleurs dans lequel l’artiste s’entretient sur la genèse de son projet avec Thierry Illouz, avocat mais aussi romancier et auteur de chansons. La dernière partie de l’ouvrage est conçue comme un dialogue, dans lequel les œuvres de Linda Ellia et celles des artistes en herbe se répondent dans un rapprochement inattendu. (Seuil, 156 p., 30 euros)
L’art du pochoir
Le top 20 de la scène mondiale du pochoir urbain est à portée de main grâce au « Street Art Stencil Book ». Le « Gnome Skater » de Bandit qui figure sur la couverture est l’un des vingt modèles de pochoirs de chacun des artistes que l’on retrouve à l’intérieur de l’ouvrage et que l’on peut reproduire à volonté sur un support de son choix. Une approche inédite de cet art urbain quelque peu méprisé par les puristes du graff et l’occasion de juger, ainsi que le souligne David Hopkins, qui a réalisé l’ouvrage, si les dessins crient leurs messages plus fort, ou de façon plus cohérente, que les lettres peintes à la bombe sur des kilomètres de murs. (Éditions Alternatives, 90 p., ill. coul. et N & B, 30 euros)
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