* De son vrai nom Henry Saint-Clair Fredericks, Taj Mahal est issu d’une famille de musiciens et chanteurs renommés dont le père, Senior, était appelé « The Genius » par la chanteuse Ella Fitzgerald. D’abord attiré par le jazz – il écoute Thelonious Monk et Charles Mingus – et par ses instruments – il étudie la clarinette et le trombone –, le jeune homme se tourne vers le blues au début des années 1960 et forme son premier groupe, Rising Sons, avec le guitariste Ry Cooder, avant de se mesurer à des alter ego comme Howlin’ Wolf, Buddy Guy, Muddy Waters et Lightnin’ Hopkins. Et même de jouer avec les Rolling Stones à la fin de la décennie. Ou de retrouver, dans les années 1990, Eric Clapton et Etta James, l’une des reines du blues contemporain. Pratiquant une forme de blues dans laquelle se mêlent des musiques venues des Caraïbes (reggae, calypso, etc.) et de la Louisiaine (zydeco), tout comme le rhythm’n’blues et le gospel, Taj Mahal, aujourd’hui âgé de 70 ans et qui collectionne les récompenses (Grammy Awards), revient dans la lumière des projecteurs grâce à un double album entièrement inédit, « The Hidden Treasures of Taj Mahal – 1969-1973 » (Legacy/Sony Music). Le premier CD comprend une série de titres gravés en studio entre 1969 et 1973, avec notamment des formations de jazz instrumental, et le second restitue un concert mémorable et exceptionnel donné en avril 1970 au Royal Albert Hall de Londres. Ou comment redécouvrir un bluesman alors à l’apogée de sa riche et fructueuse carrière.
* Depuis toujours, le blues est une musique qui affectionne les « Kings » et les « Queens ». Cette qui vise clairement actuellement le titre de nouvelle « Queen of the Blues » pourrait bien être la jeune chanteuse Shemekia Copeland. À 33 ans, la fille d’un des héros de la guitare blues, Johnny Copeland, possède la voix appropriée à ce style fougueux et nerveux et la maîtrise qui lui permet de réaliser des enregistrements la plaçant toujours en tête du peloton des reines en devenir. Il suffit d’écouter son dernier CD, « 33 1/3 » (Telarc/Universal Music) – où figure notamment Buddy Guy (guitare) – pour se rendre compte à quel point la jeune femme est possédée par la « musique du diable », mais aussi le funk, la soul, le r’n’b et le gospel. Avec, en prime, des rappels aux musiques urbaines noires. Une vocaliste puissante et énergique en route vers un titre de gloire non usurpé, qui sera en France en novembre*.
* L’année dernière, trois des plus excitantes guitaristes et chanteuses de la scène blanche du blues – Dani Wilde, Victoria Smith (basse), toutes deux originaires du Royaume-Uni, et Samantha Fish, née à Kansas City, s’étaient lancées dans une tournée internationale, baptisée Girls with Guitars. Le CD/DVD éponyme (Ruf Records/Socadisc) rend admirablement compte d’un concert donné par ces astiqueuses de manche en Allemagne cet hiver lors de la Blues Caravan 2012. Outres leurs propres compositions, les trois leaders revisite les univers du tandem Jagger/Richards (« Bitch »), de Screamin’ Jay Jawkins (« I Put A Spell On You ») ou encore William « Smokey » Robinson (« Who’s Loving You »). Du blues dynamique, impulsif, très souvent macho, mais qui déménage avec une aisance et une élégance toute féminine grâce à la magie toujours renouvelée du « live ».
* Beaumont le 20 novembre, Mantes-la-Jolie le 211 (Blues sur Seine), Besançon le 22, Poissy le 23 (Blues sur Seine), Le Mans le 24 et Calais le 25.
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