CLASSIQUE - À LA CLÉ/CD

Bruckner Symphonies nos 7 et 9

Publié le 04/06/2012
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À eux deux, ils tiennent en main la vie symphonique berlinoise. Barenboïm, à la tête du Staatskapelle Berlin, orchestre de fosse du fameux Staatsoper Unter den Linden, à qui il a, en une dizaine d’années, donné les capacités de rivaliser dans le répertoire symphonique avec les célèbres Berliner Philharmoniker, que Simon Rattle dirige aujourd’hui. Tous deux ont enregistré des œuvres d’Anton Bruckner. Barenboïm une « Septième Symphonie » (1) miraculeuse de timbres et d’esprit, que l’on a pu entendre cette saison à Pleyel. Rattle la « Neuvième » (2) dans une version en quatre mouvements, donc complétée tout récemment par des musicologues. Les deux sont enregistrées en concert et sont également passionnantes.

(1) 1 CD Deutsche Grammophon/Universal.

(2) 1 CD EMI Classics.

« La Sérénade silencieuse » de Korngold

Composée pour Broadway, où elle ne fut jamais montée, « la Sérénade silencieuse », « opérette » d’Erich Korngold (1897-1957), fut créée à la Radio de Vienne en 1951. Tout y transpire le style « musical » et on n’oublie jamais quel compositeur de musique de films Korngold fut pour Hollywood pendant son exil en Amérique. L’orchestration est légère et les numéros fort bien réussis, bien qu’un peu trop dilués dans les dialogues parlés. Cette version allemande, par le Young Opera Company et le Holst-Sinfonietta dirigés par Klaus Simon, enregistrée en 2009 à la Südwestrundfunk (Freiburg), ajoute une perle au catalogue de raretés d’E.W. Korngold publié par CPO.

2 CD CPO (distr. Codaex).

Michael Rabin

Michael Rabin (1936-1972) eut une carrière courte mais mondiale, et le peu qu’il a gravé pour Capitol tient sur ces 6 miraculeux CD réédités en hommage par EMI dans la collection Icon. Virtuose comme personne mais encore plus musicien, Rabin était né dans la musique et fut enfant prodige. Il fit une carrière à l’ascension aussi fulgurante que son déclin. Sa sûreté technique impressionne autant que sa musicalité. Son répertoire va de Bach à Paganini (dont les célébrissimes « Caprices » de 1958), de Bruch à Glazounov. Une découverte.

EMI Classics, 6 CD en coffret cartonné Icon.

Benjamin Grosvenor

Nouvel espoir du piano britannique, le jeune Benjamin Grosvenor, ne déçoit pas avec son premier CD, consacré à Chopin, Liszt et Ravel. Son « Gaspard de la nuit » révèle des qualités musicales rares chez un si jeune interprète. À suivre.

O. B.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9135