* À la guitare, Georges Benson est le digne héritier de Charlie Christian et surtout de Wes Montgomery. Un vrai « guitar master ». Quand il chante, il se place dans la lignée d’un Nat King Cole. Un authentique crooner. Artiste d’une très grande popularité, grâce à ses incursions dans tous les domaines musicaux, il le prouve une nouvelle fois avec « Guitar Man » (Concord Jazz/Univeral), son dernier album. L’homme qui collectionne une dizaine de Grammy Awards y revisite la musique de son vieil ami Stevie Wonder (« My Chérie d’amour »), du tandem John Lennon/Paul McCartney (« I Want to Hold Your Hand »), de Norah Jones (« Don’t Know Why »), de Michael Jackson (« The Lady in My Life ») et fait des clins d’œil au jazz avec « Naïma », de John Coltrane, ou un titre en solo (« Tenderly »). Un disque de pop-jazz sans trop de surprise mais élégant.
* Considéré comme l’un des grands maîtres du jazz italien, Enrico Rava, 72 ans, n’a plus rien à prouver mais se contente de gérer, à merveille, son propre héritage et sa longue carrière, au cours de laquelle, il a croisé notamment la route de Steve Lacy, Carla Bley, Gato Barbieri, Ceci Taylor, Pat Metheny, Lee Konitz ou son alter ego, Don Cherry. Pour son dernier CD, « Tribe » (ECM/Universal), enregistré avec de jeunes et brillants jazzmen italiens, le trompettiste propose une musique nappée d’un grand lyrisme, souvent apaisée et lisse, mais toujours vibrante, passionnante et raffinée. Toute la latinité au service du jazz.
* Le côté latin du jazz se retrouve aussi dans la musique d’Antonio Farao. Pianiste élevé dans une famille d’artistes (mère peintre, père batteur) et influencé par des pairs comme McCoy Tyner, Keith Jarrett, Bill Evans ou même Thelonious Monk, couronné du prix Martial Solal en 1998, auteur de musique de films (« Anthony Zimmer », avec Sophie Marceau), il vient de graver « Domi » (Cristal/Harmonia Mundi), en compagnie d’une rythmique de luxe : Darryl Hall (contrebasse) et André Ceccarelli (batterie). Avec une élégance toute transalpine, une parfaite maîtrise de l’instrument et un sens de l’improvisation fort approprié sur des thèmes tous originaux, le leader, admirablement soutenu par ses acolytes, parvient à se sortir avec brio et conviction d’un certain piège, en l’occurrence la quadrature du trio.
*Né en Italie de parents indiens, élevé aux États-Unis, Rudresh Mahanthappa, 40 ans, est vraisemblablement l’une des voix/voies les plus originales et les plus innovantes du jazz actuel. Altiste inspiré par Charlie Parker, Ornette Coleman et John Coltrane, il produit une musique puissante, énergique et débridée, fortement teintée d’un jazz libéré dans son expression et par ses racines. Adepte du crossover, il signe avec « Samdhi » (Act/Harmonia Mundi), son dernier disque, un travail étonnant, dans lequel se mêlent à foison, et à fusion, la musique et les rythmes indiens, les sons électriques rockisants ou hip-hop, les mélodies orientales et le jazz avant-gardiste, qui sert de source d’inspiration au leader. Un CD charnière entre plusieurs mondes musicaux.
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