* Dans le monde très encombré des chanteuses, inspirées notamment par le jazz, Youn Sun Nah est une heureuse exception. Par ses origines, elle qui est née à Séoul voici un peu plus d'un demi-siècle. Par son parcours musical, commencé dans un esprit classique pour déboucher sur le jazz à son arrivée à Paris en 1995. Couronné par le prix Jazz à Juan Révélation en 2005. Viendront ensuite de nombreuses collaborations, dont une particulièrement fructueuse avec le guitariste suédois Ulf Wakenius, et récompenses en France (prix Académie du Jazz, Chevalier des Arts et Lettres) et en Corée du Sud. En plus de vingt ans de carrière, la vocaliste a démontré qu'elle n'est pas du genre à se laisser enfermer dans une chapelle musicale. Il aura fallu la crise du Covid pour que, confinée dans son pays natal, elle révèle d'autres talents, dont celui de compositrice. Qui se retrouvent dans « Waking World » (Warner Music/Arts Music), son nouvel album.
Onze pièces originales (paroles et musique) puisant dans divers horizons musicaux, du jazz à la pop et au folk. Le tout sublimé par cette voix unique, sensuelle et caressante comme du velours, qui s'exprime dans un tempo très retenu plein d'une douce sérénité. Youn Sun Nah sera en tournée en France, avant un concert le 31 mars à La Seine Musicale, à Boulogne-Billancourt.
* Le mariage du jazz et de la musique classique a souvent débouché sur des échecs, rarement des réussites, avec Charlie Parker (« With Strings », 1950) ou Stan Getz (« Focus », 1961). En enregistrant « Breath By Breath » (Palmetto Records/L'Autre Distribution), Fred Hersch a voulu éviter cet écueil, préférant l'assemblage entre « eux », le Crosby Street String Quartet, et « nous », son trio (Drew Gress, contrebasse, Jochen Rueckert, batterie) augmenté d'un percussionniste.
Le pianiste a placé ce nouvel opus – le premier avec des cordes en près d'un demi-siècle de carrière – sous le signe de la méditation, voire de l'introspection. Plus que du simple jazz de chambre. Ainsi les huit mouvements de « The Sati Suite », inspirés par un terme pali du bouddhisme et qui se terminent par une « Pastorale » en hommage à Robert Schumann. Ces compositions originales, hymne à la méditation, à la réflexion, offrent aussi une forme de respiration délicate et sensible sur des tempi médiums. Sur lesquels s'articulent et parfois s'interpénètrent le quatuor à cordes et le trio, dirigé de doigts de maître par un pianiste romantique. En concert du 11 au 14 mai au Bal Blomet, à Paris.
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