Au Théâtre des Champs-Élysées (1), écrin festif par excellence, du 24 décembre au 7 janvier, treize représentations de « Viva Momix Forever », spectacle de danse magique et tout public de Moses Pendleton, que l'on a pu voir à Rome (« le Quotidien » du 20 novembre).
Jusqu'au 16 décembre, une nouvelle production du « Barbier de Séville » de Rossini, mise en scène avec inventivité par Laurent Pelly et dirigée par Jérémie Rohrer, avec deux distributions, une plutôt luxueuse avec le ténor Michele Angelini, révélation de la soirée, et une autre avec de plus jeunes chanteurs.
À l’Opéra de Paris (2), on est au regret de ne pouvoir conseiller « la Bohème », de Puccini, le spectacle lyrique de fin d’année (jusqu'au 31 décembre, dans les cinémas UGC le 12). En situant l’action dans un vaisseau spatial avec des personnages ridicules et des élucubrations minables, Claus Guth prive du pittoresque parisien auquel a droit tout spectateur ayant envie de vivre ce drame au premier degré. C’est d’autant plus dommage que cela gâche les débuts lyriques parisiens attendus et très convaincants du chef vénézuélien Gustavo Dudamel et que la distribution est excellente, avec le Rodolfo d’Atalla Ayan et la Mimi de Sonya Yoncheva. Il est à déplorer que l’argent du contribuable soit si mal utilisé, pour une production gadget, s’agissant d’un ouvrage majeur du répertoire d’une maison d’opéra. Le même metteur en scène réalisera « Jephtha » de Haendel à Garnier en janvier : à bon entendeur…
Le Ballet de l’Opéra de Paris reprend paresseusement à Bastille l’increvable chorégraphie de « Don Quichotte » de Noureev (jusqu'au 6 janvier). Tandis qu’à Garnier il s’offre un divertissement luxueux avec « Play », d’Alexander Ekman (jusqu'au 31 décembre). Ce jeune chorégraphe suédois très en vogue a eu un triomphe public la saison dernière avec « A Swan Lake », un ballet aquatique créé en Norvège et malheureusement amputé pour le voyage, ce qui le banalisait. « Play », création pour le Ballet de l’Opéra de Paris, est un divertissement potache très bien monté mais un gadget vain en tant que chorégraphie. Le succès est garanti auprès d'un public très jeune, mais on se demande comment ce spectacle fera de l’usage. Même sensation de gaspillage des fonds publics…
L’Opéra Comique (3), autre lieu festif, avec sa Salle Favart totalement remise à neuf, offre le spectacle lyrique idéal pour les fêtes, « le Comte Ory », l’impayable fantaisie médiévale de Rossini, dirigée par Louis Langrée et mise en scène par Denis Podalydès, dans des décors d’Eric Ruf et des costumes de Christian Lacroix (du 19 au 31 décembre). On pourra y entendre trois étoiles montantes du chant français : Julie Fuchs, Gaëlle Arquez et l’excellent baryton Jean-Sébastien Bou
Enfin, à Chaillot (4), jusqu'au 22 décembre, la création parisienne de « la Fresque », dont nous avions relaté la beauté et la très grande rigueur chorégraphique lors de sa création aixoise en 2016. Angelin Preljocaj s’est inspiré d’un conte traditionnel chinois pour régler ce qui restera parmi ses plus beaux spectacles pour tout public.
(1) Tél. 01.49.52.50.50, www.theatredeschampselysees.fr
(2) Tél. 0892.89.90.90, www.operadeparis.fr
(3) Tél. 0825.01.01.23, www.opera-comique.com
(4) Tél. 01.53.65.30.00, www.theatre-chaillot.fr
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