IL Y A FORCÉMENT discussion, voire friction, lorsqu’un constructeur décide de repartir d’une feuille blanche pour remplacer un modèle à succès. Certains vont pousser des cris d’orfraie à la vision de cette Classe A qui ressemble à l’ancienne comme une poule d’eau à un crocodile ! D’autres vont au contraire apprécier ce virage à 180 degrés pris dans le but d’attirer une clientèle plus jeune et aussi de débusquer celle de la Série 1 et de l’Audi A3.
C’est presque à une énième édition de la bataille d’« Hernani » que nous sommes conviés. Car la Classe A divise plus qu’elle ne rassemble. Mercedes a finalement pris un gros risque en changeant aussi radicalement de cap. Mais à Stuttgart où on est rarement envahi par le doute, on assume ce choc des cultures. « Nos clients ont certes été surpris mais ils n’ont pas manifesté d’hostilité particulière lorsque nous leur avons présenté la voiture. » Voilà pour le discours officiel. Dont acte.
Qu’en pense la mère de famille qui se sentait sécurisée au volant de l’ancienne version ? Qu’en pensent ses enfants ? Qu’en pensent enfin les personnes d’un certain âge – ou d’un âge certain – qui étaient ravies de prendre place sans effort dans leur Classe A ? Sans doute pas que du bien. Exit donc les mamans, les enfants et les « sixties » et cette structure en sandwich qui offrait une garde au sol haute ! Qu’ils aillent voir ailleurs ! Place aux jeunes !
Conçue à partir de la plateforme de la Classe B, laquelle sera reprise par le CLA, puis par le remplaçant du GLK en 2014 et plus tard par un cinquième modèle, la Classe A privilégie le plaisir de conduire. Sa ligne à la fois svelte et robuste, sa face avant agressive – différente selon les versions –, sa position de conduite basse font basculer le conducteur dans un autre monde. Et c’est vrai qu’elle est agréable, cette Classe A. Elle vire bien à plat, elle dispose d’une boîte mécanique ou double embrayage facile d’utilisation et d’une direction moins cotonneuse que celle de sa devancière.
Un moteur Renault !
Mercedes reste d’une prudence de Sioux sur ses objectifs de vente tout en affirmant que la Classe A est à 50 % un véhicule de conquête. Comme toujours, le client décidera. Celui de Mercedes va certainement être surpris d’apprendre, que la 180 CDI accueille sous son capot un dCi (Diesel) d’origine Renault. Non, ce n’est pas une blague mais le premier fruit d’un partenariat entre les deux constructeurs. Ce concubinage se prolongera d’ailleurs avec les futures Smart et Twingo, qui partageront la même plateforme. Il n’y a pas de petites économies.
Mercedes a mis son grain de sel en ajoutant quelques éléments maison à ce moteur au demeurant tout à fait respectable. Le dCi de la Clio et de la Mégane dans la Classe A, on voit d’ici la mine renfrognée des clients Mercedes. Heureusement, la Classe A a d’autres cordes à son arc. En dehors du A 45 transmission intégrale AMG turbo 340 ch prévu dans quelques mois, la Classe A décline déjà une panoplie de blocs typiquement Mercedes. Ouf, l’honneur est sauf !
Cette Classe A est donc déroutante à plus d’un titre. Une fois n’est pas coutume, elle n’est pas trop chiche en équipements. De série, elle offre les rétros à LED, des jantes 16 pouces, un écran couleur 15 cm type tablette, la climatisation manuelle, le stop/start, le frein de parking et les rétroviseurs électriques chauffants, l’ABS, l’aide au démarrage en côte, le freinage d’urgence, l’antipatinage, le système de prévention des collisions, le capot actif avec protection des piétons et sept Airbag. On a vu pire dans le passé.
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