Jazz-rock
Comme personne avant lui, Claude Nougaro a su graver les standards du jazz dans le patrimoine de la chanson française. Né à Toulouse en 1929 dans une famille d’artistes – sa mère est pianiste, son père chanteur d’opéra –, le futur chanteur est bercé dès sa jeunesse par les voix de Trénet, Piaf et Louis Arsmtrong et par les sonorités du saxophoniste-ténor Don Byas ou du big band de Glenn Miller.
La filiation avec le jazz est ainsi toute tracée. Et va déboucher sur quelques perles du genre, réunies au sein d’un album, « Quand le jazz est là » (Universal). Ce dernier rassemble l’intégralité des succès swing du chanteur, adaptés de compositions de grands maîtres du jazz, de Dave Brubeck à Gerry Mulligan en passant par Dizzy Gillespie, Quincy Jones, Sonny Rollins, Duke Ellington et Wayne Shorter. Une boucle, commencée avec la rencontre décisive avec Michel Legrand et Maurice Vander à l’aube des années 1960, et qui sera bouclée en 2004 avec son ultime CD, « la Note bleue » (EMI/Blue Note), dans lequel figurent notamment des compositions de Herbie Hancock et Aldo Romano.
L’Amérique a toujours été chevillée dans le cœur et le corps de l’enchanteur. Au milieu des années 1980, alors que son étoile est quelque peu en train de pâlir, Claude Nougaro traverse l’Atlantique pour mieux débarquer en France. Grâce à l’arrangeur et claviériste Philippe Saisse, il rencontre la fine fleur du jazz-fusion et de la soul – Marcus Miller, alors chez Miles Davis, Nile Rodgers, leader du groupe Chic, et les cuivres de Blood, Sweat & Tears – pour l’album du retour : « Nougayork » (1987). Une perle que l’on retrouve, comme « Pacifique », son deuxième disque américain, gravé notamment avec Ernie Watts (saxe-ténor), Alex Acuna (batteur) et Jeff Porcaro (guitariste du groupe Toto), dans un coffret CD/DVD intitulé « Made in USA (1987-1989) » (Universal).
Et pour mieux comprendre Nougaro à travers ses chansons et ses textes, il faut absolument se reporter à un livre indispensable, « l’Intégrale Nougaro », de Laurent Balandras (Éditions de La Martinière, 448 p., 21 euros). L’auteur raconte et explique, avec une admirable et complète connaissance, par ordre chronologique, la genèse mais aussi la petite et la grande histoire de 300 chansons qui ont fait le répertoire de ce jongleur de mots. Des textes qui sont autant d’étapes et de confessions révélant l’intimité d’un des grands poètes et chanteurs français contemporains.
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