JAZZ-ROCK - Jazz et soul

Coffrets de printemps

Publié le 14/05/2012
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IL Y A UNE DIZAINE D’ANNÉES, la collection « Jazz in Paris » (Universal) s’enrichissait d’un label intitulé « Hors-Série », dont l’objectif est de dresser des portraits musicaux d’artistes – Français et/ou Américains de passage ou installés en France – qui avaient ou ont par leur talent créatif et leur personnalité, contribué à poursuivre le développement d’une école de jazz à la française et plus spécifiquement parisienne. En ce printemps, « Jazz in Paris - Hors-série » offre cinq nouveaux coffrets à l’écoute des fans et collectionneurs, issus pour la plupart de maisons de disques aujourd’hui disparues.

Originaire de l’est de la France, Bernard Peiffer (1922-1976) n’a vu sa carrière réellement décoller qu’à son arrivée aux États-Unis en 1954. Auparavant, cet ancien résistant, arrêté par la Gestapo, avait fait ses armes de pianiste auprès de musiciens comme Rex Stewart, Don Byas, Kenny Clarke, James Moody et Django Reinhardt. C’est donc outre-Atlantique qu’il va connaître une carrière fructueuse, qu’il est désormais possible de redécouvrir dans « Improvisation », une série d’enregistrements réalisés entre 1956 et 1976, essentiellement en trio, avec notamment Oscar Pettitford (contrebasse) et Ed Thigpen (batterie). Historiquement nécessaire.

Rhoda Scott avait fait, à la fin des années 1960, le chemin inverse de Bernard Peiffer, préférant s’installer en France, où elle est très rapidement devenue une star de l’orgue Hammond. Se partageant entre Paris * et son pays natal, celle qui a été surnommée « l’organiste aux pieds nus » fait l’objet d’un florilège intitulé « Paris-New York », permettant de retrouver la virtuose dans la capitale, en duo avec Daniel Humair (1968), puis en trio (1971) et surtout dans la Grosse Pomme (1976), accompagnée par le grand orchestre de Thad Jones (bugle)/Mel Lewis (batterie). Du swing à l’état pur.

Trompettiste, c’est principalement comme arrangeur pour des artistes aussi divers que Claude Nougaro, Nicoletta, Eddy Mitchell, Françoise Hardy, Count Basie, Michel Leeb ou Elton John, qu’Ivan Jullien s’est fait connaître. « The Complete Riviera Recordings » rend un très bel hommage à ce meneur d’hommes, en révélant des enregistrements datant de la fin des années 1960 et du début des années 1970 à Paris, gravés à la tête de grands ensembles qui rassemblaient toute la fine fleur du jazz français, dont Eddy Louiss, Bernard Vitet, Michel Portal, Bernard Lubat, Jean-Louis Chautemps ou encore Maurice Vander. Un bel exemple de big band à la française.

Quant aux amateurs de guitare et de jazz manouche, ils se projetteront avec Boulou Ferré dans « The Complete Barclay Recordings », illustre rejeton de la famille Ferret, alors âgé d’une quinzaine d’années, et le trio Dominique Cravic et Didier Roussin (guitare), Francis Varis (accordéon) dans « Cordes et Lames », accompagné notamment de Michel Portal, Dominique Pifarély, Jean-Jacques Milteau ou Steve Lacy.

Après d’imposants coffrets consacrés au jazz et au blues, Sony Music lance, dans sa collection « La discothèque idéale », une boîte consacré à la soul en 20 albums originaux. Même si les plus grandes pages du rhythm & blues étaient l’apanage des labels Stax et Motown, cette sélection permet de redécouvrir, outre des figures légendaires comme Aretha Franklin, Little Richard, The Isley Brothers, Earth, Wind & Fire, The Jackson, et Isaac Hayes et Terence Trent d’Arby, des chanteurs et chanteuses plus méconnu(e)s comme Walter Jackson, Roy Hamilton, Ted Taylor, et de la Nu Soul comme Syleena Johnson ou Angie Stone. Le reflet de la fierté d’une Amérique noire.

* Elle sera dans la capitale, au Sunset, pour l’American Jazz Festi’Halles, du 24 au 28 juillet (avec David Linx les 24 et 25, puis dans le Lady Quartet, du 26 au 28).

DIDIER PENNEQUIN

Source : Le Quotidien du Médecin: 9125