* En enregistrant « Swallow Tales » (ECM/Universal) à l'ancienne, en un jour, à New York en 2019, le guitariste (électrique) John Scofield souhaitait exprimer toute son admiration et son adoration à un musicien qui est un maillon toujours présent dans sa carrière, Steve Swallow.
Les deux musiciens se connaissent et s'apprécient depuis plus de quatre décennies. Quand le jeune homme d'alors rencontra et joua avec le vétéran bassiste électrique d'aujourd'hui (81 ans, accessoirement compagnon de la pianiste Carla Bley). S'ils ont emprunté des chemins musicaux différents – dont une collaboration très fructueuse de John Scofield avec Miles Davis –, ils ont toujours conservé de l'amitié et de la déférence l'un pour l'autre. Qui vient de déboucher sur ce très beau projet phonographique. En trio avec Bill Stewart (batterie), autre compagnon de route de trente ans, le guitariste a exploré, en accord avec son ex-mentor, un large panel de compositions originales du bassiste, faisant ressortir leur musicalité, leur sens de la mélodie, et des harmonies propices à de riches et très élégantes improvisations.
* L'élégance est également ce qui caractérise le style et la physionomie de la musique écrite et interprétée par Wolfgang Muthspiel. Après deux albums particulièrement remarqués en quintette, le guitariste autrichien retrouve pour son dernier projet, « Angular Blues » (ECM/Universal), un trio d'excellence : Scott Colley (contrebasse) et le formidable rythmicien Brian Blade (batterie) -.
Sept compositions personnelles et deux standards (« Everything I Love », de Cole Porter, et « I'll Remember April ») permettent au leader, dont la personnalité musicale s'est construite et enrichie autour des meilleures influences de glorieux aînés, de laisser libre cours à une esthétique à la fois concise et dense. D'autant que l'approche de l'improvisation, même sur un titre en solo avec apport électronique, est amplifiée par la solidité des accompagnateurs.
Stéphane avant Grappelli
* Stéphane Grappelli (1908-1997) est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands violonistes de jazz. Cependant, à l'aube des années 1970, quand le jazz était aux prises avec les affres du free et de l'improvisation libre, celui qui avait participé à la création du Quintette du Hot Club de France, avec son ami Django Reinhardt, en était réduit à se produire comme une gloire du passé dans un grand hôtel parisien proche de la Tour Eiffel. Deux personnalités, Yehudi Menuhin et Sacha Distel (on a oublié à quel point le crooner était aussi un excellent guitariste de jazz), vont l'arracher à cette routine alimentaire.
Le double CD « Stéphane Grappeli With Strings » (Label Ouest/L'Autre Distribution) revient sur cette période avec des morceaux inédits, joués avec le chef d'orchestre Gérard Gustin et divers amis. Des trésors d'archives oubliées qui font ressortir l'immense talent d'un violoniste devenu légendaire.
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