Sur la scène du Studio de la Comédie-Française, cinq garçons et seulement une fille. Stéphane Varupenne, l’un des deux concepteurs du spectacle « Les Serge (Gainsbourg point barre) » (1), l’explique : il n’y a, dans la troupe du Français, qu’une seule comédienne-instrumentiste. Une manière de souligner qu’eux, les garçons, ont tous un haut niveau musical. Et c’est vrai. On en prend la mesure en assistant au spectacle.
Varupenne est premier prix de conservatoire en trombone. Il joue aussi de la guitare. Son camarade, coauteur du montage, Sébastien Pouderoux, est excellent à la clarinette, aux claviers, à la guitare, à la basse. Leurs amis brillent : Benjamin Lavernhe à la batterie et à la basse, Noam Morgensztern au piano, aux claviers, Yoann Gasiorowski, à la batterie, aux percussions, au piano. Enfin, la très jeune Rebecca Marder est aux claviers. Tous chantent très bien.
Les arrangements sont intelligents, efficaces, renouvellent les chansons de Serge Gainsbourg. Certaines très connues, telle « le Poinçonneur des Lilas » ou « Initials B. B. », d’autres plus rares, telle « la Noyée ». C’est un moment remarquable, de haute intelligence. On aime réentendre les chansons et quelques répliques très éloquentes de l’artiste.
Tout un monde
C’est avec célérité que Stéphan Druet et Daphné Tesson ont écrit « Michel For Ever » (2), hommage sensible et vif à Michel Legrand. Avec six interprètes qui savent jouer, danser, chanter, et qui nous charment avec des airs et des paroles aux humeurs très différentes. Joie, mélancolie, humour, amour, il y a tout dans le monde du grand compositeur. Le spectacle est donné sur un rythme soutenu, avec des plages de paix et de tendresse. On rit beaucoup. On est particulièrement séduit par la poésie et les couleurs des années 1960, mais tout est irrésistible. Un spectacle très ressemblant !
La môme
Très ressemblant aussi, par le talent, la présence, les choix, l’hommage rendu par Jacques Pessis à la chère Édith Piaf. Écrivain, journaliste, spécialiste du monde du music-hall, il a déjà proposé, ces dernières années, des versions différentes d’une célébration de « la môme ». On a aimé les versions précédentes.
« I Love Piaf » (3) est l’histoire de la chanteuse. Pessis est le narrateur et ici, il chante et il danse ! À l’accordéon, Aurélien Noël est époustouflant. Ils sont les partenaires admiratifs d’une nouvelle venue dans la partition de Piaf, Anaïs Delva. Elle est loin d’être une inconnue, au théâtre comme dans les comédies musicales. Ici, elle est idéale. Elle ne cherche pas à imiter. Mais elle est impressionnante. Une belle voix, une sensibilité tout en nuances. De l’audace. De l’esprit, beaucoup de sensibilité.
(1) Studio-Théâtre de la Comédie-Française, jusqu'au 30 juin, du mercredi au dimanche à 18 h 30. Tél. 01.44.58.15.15, www.comedie-francaise.fr
(2) Théâtre de Poche, du 25 mai au 14 juillet, du jeudi au samedi à 21 heures, dimanche à 17 h 30. Tél. 01.45.44.50.21, www.theatredepoche-montparnasse.com
(3) Théâtre de la Tour Eiffel, jusqu’au 27 juillet. Du mercredi au samedi à 19 heures, . Tél. 01.40.67.77.77, www.theatredelatoureiffel.com
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