Pour la quatrième année consécutive, la Société américaine de microbiologie a remis leurs prix aux vainqueurs de sa compétition « Agar Art », une sélection de dessins sur boîtes de Pétri, réalisés à partir de microbes.
« Il s’agit de mettre en évidence la beauté et la diversité du monde microbien », indique Katherine Lontok, de l’ASM. « Les microbes sont souvent mal vus car ils sont associés aux maladies mais nombre d’entre eux sont beaux, et ils sont nécessaires à notre monde. »
Le premier prix, « la bataille du printemps et de l’hiver », a été créé par Ana Tsitsishvili, une étudiante de l’université d’agriculture de Tbilissi en Géorgie, et comprend des Staphylocoques et des Bacillus mycoides dans la partie « hiver », et des Serratia marescens pour la partie « printemps ». Un antibiotique produit par les Serratia printanières inhibe la croissance de l’ « hiver ».
Faire prendre conscience de la résistance microbienne par l’art
Le deuxième prix a été remporté par Bornali Bhattacharjee, un doctorant indien de l’institut national de génomique biomédicale de Kalyani, en hommage aux tournesols de Van Gogh. « Je veux lutter par mes recherches contre la résistance microbienne, mais j’espère aussi faire connaître cette problématique dans mon pays par mon travail artistique », dit le lauréat.
Le troisième prix, remporté par Mehmet Berkmen et Maria Peñil Cobo, un scientifique et une artiste du Massachusetts aux États-Unis, montre la communication entre une mère et son enfant à l’intérieur de l’utérus, grâce à deux boîtes de Pétri. Nesterenkonia bacteria pour le jaune, Deinococcus radiodurans pour l’orange du placenta, et Serratia marcenses pour le rouge de l’embryon et du téton… telles sont les bactéries utilisées par les lauréats, qui ont aussi utilisé E. coli génétiquement modifiées pour exprimer de la violacéine, dessinant les glandes mammaires.
Le prix du public, « l’odyssée d’une salmonelle », remporté par María Laura Echarren, une doctorante de l’institut de biologie moléculaire et cellulaire de l’Université de Rosario en Argentine, montre les constellations du Lion, de Pégase, de la Petite Ourse, d’Orion, de la Croix du Sud et du Phénix. Ce travail utilise des souches de Salmonelle enterica serovar Typhimurium pour les étoiles, et des souches génétiquement modifiées de Salmonella exprimant des protéines fluorescentes qui peuvent ainsi être visualisées sous UV. « Nous sommes microscopiques dans l’immensité de l’univers, comme les bactéries le sont pour nous », explique la lauréate.
Les choix des jurés (des scientifiques et des « bioartistes ») ont été basés sur la créativité, et la précision scientifique de la description du travail.
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