ELLE A DU CARACTÈRE et de l’entregent, la Clio IV. Pour reprendre un slogan qui fit jadis florès, elle a tout d’une grande. Et elle le prouve : 35 mm gagnés en longueur, 24 mm en hauteur, des voies avant et arrière élargies. Exclusivement commercialisée en cinq portes, elle doit beaucoup au coup de « crayon » de Laurens Van den Acker. Le directeur du design de Renault et son équipe lui ont donné une âme. Souvenez-vous du Mondial 2010. Au milieu d’une flopée de voitures électriques, un concept car baptisé De Zir trônait sur le stand Renault. Il préfigurait un changement de cap radical en matière de style. Quelques mois plus tard, la Twingo s’en inspirait.
La Clio va plus loin encore. À la face avant et au logo surdimensionné de sa petite sœur, elle ajoute un toit en pente douce, des passages de roues proéminents, des bas de caisse efflanqués et, à l’arrière, de larges épaules. Histoire sans doute de rassurer son auditoire. Détail d’importance, les poignées des portes arrière se fondent dans les encadrements de vitre, ce qui lui confère une allure de coupé.
Antony Villain, l’un de ses pères spirituels dit qu’elle est « simple, sensuelle et chaleureuse ». Qu’elle est « une voiture passion ». On ajoutera : en phase avec son époque. Les études démontrent en effet que, pour des raisons essentiellement économiques, la clientèle a tendance à descendre en gamme. En clair, les possesseurs de Laguna lorgnent vers la Mégane. Conclusion, ceux de la Mégane pourraient bien se laisser griser par cette Clio, qui, à l’instar de la grenouille se voit plus grosse que le bœuf.
Cette modernité se reflète dans l’habitacle. La planche de bord et la tablette-console, en particulier, témoignent d’une certaine créativité. Renault propose deux systèmes de navigation, Média Nav avec écran de 18 cm, et R-Link, de même calibre, commercialisé prochainement. Au menu, Internet, téléphone, applications et réglages en tous genres. On peut même sélectionner le son de sa voiture !
Même si le plastique dur des contre-portes détonne dans le décor, la qualité est au rendez-vous. Les sièges assurent un maintien correct et les commandes sont aisément accessibles.
La bonne surprise émane de la direction nettement plus précise et directe que celle de la Clio III. La mauvaise provient de la suspension, dure comme du bois. Et les pneus ne sont pas en cause. Quelle mouche a piqué Renault ? En comparaison, la 208 offre un meilleur confort. Pour le reste, la Clio fait bonne contenance sur la route. Mais les relances sont parfois laborieuses.
Servis par une boîte cinq vitesses douce comme un agneau (une sixième n’aurait pas été du luxe), le dCi 90 ch et le trois cylindres 90 ch paient l’addition de rapports trop longs. Décidément, la chasse au C02 impose une curieuse gymnastique aux constructeurs.
Au chapitre équipements, la Clio offre d’entrée de jeu (Authentique) l’ESP, l’aide au démarrage en côte, le régulateur-limiteur de vitesse, un ordinateur de bord, un démarrage sans clé, le volant réglable en hauteur et profondeur, les rétros électriques, un lève-vitres électrique avant (arrière en option à 150 euros !), les feux de jour à LED et la banquette arrière 1/3 2/3. Exit la radio ! Pour disposer de la climatisation manuelle et du système Media Nav (radio, navigation, Bluetooth, mains libres, USB, jack) il faut grimper à l’étage supérieur (Expression). Les versions Business Eco et Dynamique sont bien sûr les mieux pourvues. Plus de 20 000 euros en ajoutant quelques options, la Clio fait payer cher son talent.
Pour information, un 1,2 l TCE 120 ch essence associé à une boîte double embrayage viendra en complément au début de 2013. Dans la foulée suivront un break et un SUV.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série