« JAZZPLUS » poursuit sa politique de rééditions de trésors du passé – plus ou moins oubliés et méconnus – des nombreux labels du groupe Universal, à raison de deux albums pour le prix d’un, avec reproduction de pochettes originales (en boîtier cristal mais sans bonus tracks). La dernière livraison comprend 30 albums (60 en réalité). Deux sont réédités pour la première fois en CD : « The Eleventh Hour/Sandy’s Gone » (1962/1963), de Johnny Hodges, le fidèle altiste de l’orchestre de Duke Ellington, affublé d’un orchestre à cordes conduit par Oliver Nelson ou Claus Ogerman ; et une curiosité, « Soul Surfin’/Mondo Cane 2 », (1962/1963), la rencontre entre le tromboniste be-bop danois Kaï Winding avec, notamment, le guitariste Kenny Burrell – des moments musicaux assez kitsch.
Dans le lot figurent également de petites pépites permettant de redécouvrir des jazzmen qui ont marqué leur époque. Ainsi le puissant saxophoniste-ténor Gene Ammons, qui savait cultiver l’art de la ballade avec orgue, que l’on retrouve dans trois CD : « Boss Tenors in Orbit !/Boss Tenors » (1961/1962), avec son frère d’anches, Sonny Stitt, pour un duel de saxes ; « Soul Summit/Soul Summit vol.2 » (1962), les mêmes avec comme arbitre l’organiste Brother Jack McDuff, spécialiste du jazz churchy ; et « The Soulful Moods/Nice An’ Cool », en petite formation.
Plusieurs grands batteurs (blancs) font aussi partie de la série, comme Buddy Rich, Gene Krupa et Shelly Manne. Les deux premiers se retrouvent sur « Burnin’ Beat/The Original Drum Battle ! » (1952/1962) pour des joutes de tambours mémorables, avec big band et une formation moyenne comprenant un line up d’enfer – Roy Eldridge, Benny Carter, Lester Young, Oscar Peterson, Hank Jones, Ray Brown et Ella Fitzgerald. Quant à Shelly Manne, une des figures historiques du jazz West Coast, avec « Empathy/A Simple Matter of Conviction » (1962/1966), il cultive l’art du trio en compagnie de Bill Evans, le père spirituel et technique de tous les pianistes actuels, et, à la contrebasse, Monty Budwig ou Eddie Gomez.
Souffleurs.
Autre pointure à retrouver : le saxophoniste-ténor Benny Golson, 84 ans aujourd’hui, directeur musical des Jazz Messengers d’Art Blakey et compositeur le plus fécond de la période hard-bop. D’abord sur « Turning Point/Free » (1962), à la tête de deux quartets de choc, Wynton Kelly-Tommy Flanagan, piano, et Paul Chambers-Ron Carter, contrebasse, Jimmy Cobb-Art Taylor, batterie). Puis sur « Here And Now/Another Git Together » (1962), au sein du célèbre Jazztet, qu’il formait en tandem avec le trompettiste Art Farmer . Toujours au rayon des souffleurs, il faut jeter une oreille très attentive au saxophoniste-baryton Gerry Mulligan, autre chantre du jazz West Coast et cool, dans « The Concert Jazz Band ’63/The Concert Jazz Band », accompagné notamment de Clark Terry et Conte Candoli (trompette), Bob Brookmeyer (trombone à piston), Zoot Sims (saxe). Ainsi qu’au multi-instrumentiste iconoclaste Roland Kirk, sur « Domino/Reeds & Reeds ». Et à une grande joute des maîtres du souffle, des cuivres et des anches que furent Coleman Hawkins, Roy Eldridge et Johnny Hodges, dans un monument du direct, « Hawkins ! Eldridge ! Hodges ! Alive !/Alive - ! At The Village Gate », gravé, le premier en 1962 et le second par le Bean Hawkins la même année dans le défunt club de New York, avec pour chaque enregistrement une très solide rythmique emmenée par le pianiste Tommy Flanagan.
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