Au musée Jacquemart-André, jusqu'au 20 janvier, 75 chefs-d’œuvre de la peinture italienne de la collection américaine Alana, qui doit son nom aux prénoms du couple de collectionneurs, Àlvaro Saieh et Ana Guzmán.
La collection commence avec des panneaux à fond d’or dans la continuité du style gothique du XIIIe siècle, se poursuit avec les innovations de la Renaissance au XIVe avec Lorenzo Monaco, Paolo Ucello, Filippo Lippi à Florence, Pise et Sienne. La recherche d’expression et de perspective, l’importance donnée à la lumière dans le modelé se retrouveront au cours du siècle dans des sujets qui ne sont plus seulement religieux.
Dans « l’Annonciation » de Lorenzo Monaco des années 1420, la Vierge, surprise, laisse tomber son livre sur ses genoux, relève sa main sur son visage en signe d’émotion et les symboles traditionnels de l’Annonciation sont bien là, l’ange ici avec ses ailes aux couleurs délicates, le lys entre eux, symbole de pureté, et la colombe qui annonce qu’elle portera le fils de Dieu.
Plus récemment, les collectionneurs se tournent vers le XVIe siècle. À Florence, qui, au retour des Médicis, voit le développement des portraits, avec Pontormo et Bronzino, et de la peinture de cour avec Vasari. Ils s’intéressent aussi à Venise, avec Tintoret, Véronèse ou Jacopo Bassano, et au baroque bolonais, avec le réalisme expressif des frères et cousin Carrache. Manfredi, influencé par les clairs-obscurs du Caravage au début du XVIIe, marque la limite dans le temps de la collection. Réalisée avec les conseils d’historiens d’art, elle résulte aussi de coups de cœur pour des artistes moins connus et c’est ce qui en fait l'une des richesses.
www.musee-jacquemart-andre.com
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