* Le jazz nous réserve encore de très belles surprises, notamment dans le domaine des concerts enregistrés, qui est quasiment inépuisable. Dernière merveilleuse trouvaille ainsi exhumée : un concert totalement inédit du pianiste Bill Evans (1929-1980) donné en octobre 1968 au Top of the Gate, un club de New York, situé au rez-de-chaussée d’un autre lieu célèbre, le Village Gate. On doit l’enregistrement de ces performances exceptionnelles, réunies en un double CD, intitulé « Bill Evans Live at Art D’Lugoff’s Top of the Gate » (Resonance Records/Codaex) à un ingénieur du son, George Klabin, alors que le pianiste honorait un engagement de quatre semaines dans le club de Greenwich Village. À l’écoute du trio du pianiste – Eddie Gomez (contrebasse, depuis 1966 avec le leader) et Marty Morell (batterie) – sur ces 17 titres, uniquement de magnifiques standards (« Round Midnight », « Autumn Leaves », « My Funny Valentine », « Someday My Prince Will Come », etc.), on comprend parfaitement d’où est partie la filiation, menant de Keith Jarrett à tous les pianistes actuels, tant le poids esthétique du jeu et du phrasé de Bill Evans, un des musiciens les plus influents, ont été déterminants. Un phrasé mélodieux et un jeu inspiré qui sont ici à leur apogée. Chef d’œuvre absolu d’un grand maître !
* Pianiste américain âgé de 74 ans, Steve Kuhn (aucun lien de parenté avec les frères Kühn, Rolf et Joachim), possède une belle carte de visite, pour avoir accompagné des légendes comme Art Farmer ou Stan Getz. Avec le fidèle Steve Swallow (basse), qui est avec lui depuis les années 1960, et Joey Baron (batterie), le leader vient de graver un disque d’une très grande qualité inventive, lyrique et émotionnelle, « Wisteria » (ECM/Universal). Onze titres (ballades et morceaux hard-bop), essentiellement des compositions personnelles, appartenant au répertoire du pianiste, revisités et réinterprétés par trois hommes qui ont une réelle connaissance et sont à l’écoute de leurs qualités respectives d’improvisation et d’élaboration.
* Formé à l’école new-yorkaise, Laurent de Wilde, installé en France depuis deux décennies, est un musicien qui a toujours mené de front et avec succès plusieurs projets : historien – on lui doit un livre et une émission (Arte) sur Thelonious Monk et Charles Mingus –, pédagogue, mais surtout compositeur et leader. Pour « Over The Clouds » (Gazbo/L’Autre distribution), le pianiste renoue, six ans après, avec la formule du trio franco-américain acoustique – Ira Coleman (contrebasse), avec qui il travaille depuis 25 ans, et Clarence Penn (batterie) –, délaissant ses artifices électroniques. Un répertoire, principalement constitué d’originaux, qui débute sur « Prelude to a Kiss », de Duke Ellington, à partir duquel les trois complices vont emmener l’auditeur sous le charme au-delà des nuages, grâce à une inspiration et une osmose humaine retrouvées.
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