* Comme aux États-Unis, la France peut s’enorgueillir d’avoir possédé des maisons de disques iconiques. Parmi celles-ci Vogue. Fondé en 1947 par Charles Delaunay, alors directeur de la revue « Jazz Hot » et du label Swing, Léon Cabat, saxophoniste, et Albert Ferreri, le label indépendant sera à l’aube de la carrière de presque toute la génération yé-yé (Johnny Hallyday, qui signera son premier album, Françoise Hardy, Jacques Dutronc, Antoine, etc.). Mais auparavant, dans les années 1950, il fut une vitrine formidable du jazz de l’époque grâce à ses nombreux poulains, aussi bien français, européens qu’américains. Le très intéressant coffret (à prix modique), « Jazz on disques Vogue - La discothèque idéale en 35 albums originaux » (Jazz Legacy/Sony Music) ressuscite (en 20 CD) quelques trésors (avec reproduction des pochettes originales) absolument indispensables.
Si Django Reinhardt et Sidney Bechet furent deux figures emblématiques – et génératrice de tubes comme « les Oignons » ou « Petite Fleur » –, Vogue fut aussi le passage obligé de nombreux jazzmen américains à Paris. Ainsi, on redécouvre notamment le concert donné à la salle Pleyel en 1948 par Dizzy Gillespie, Roy Haynes (1954) ; un album solo de Thelonious Monk, « Piano Solo » (1954) ; les premiers enregistrements du nouveau Quartet, sans piano, de Gerry Mulligan au 3e Salon du jazz de Paris (1954) ; deux disques gravés par Gigi Gryce (saxe-alto) et Clifford Brown (trompette), alors membres du grand orchestre de Lionel Hampton, le contrebassiste Oscar Pettiford, la trop rare pianiste Mary-Lou Williams, captée à Londres (1953). Mais aussi la génération montante de jazzmen français à l’image de Martial Solal, Barney Wilen – pour son premier disque, « Tilt » (1957) – ou encore l’arrangeur, André Hodeir. Une historique et riche page du jazz en France.
* Connu surtout de nos jours comme étant LE batteur du trio de Keith Jarrett, Jack DeJohnette fut et reste aussi un meneur d’hommes. Pour s’en convaincre, il suffit de se reporter à un petit coffret blanc intitulé « Jack DeJohnette Special Edition » (ECM/Universal). Special Edition fut un groupe à géométrie et personnel variables – avec notamment les saxophonistes David Murray, Arthur Blythe, Chico Freeman – marqué par une esthétique musicale très forte, créatrice et énergique. Sont rassemblés ici quatre disques gravés entre 1979 et 1984 pour le label allemand, dans lesquels le leader, aidé de ses acolytes, rend de très beaux hommages à certaines de ses idoles, tout en poursuivant un travail avant-gardiste très exploratoire.
* Évoquer The Byrds, c’est automatiquement, pour la génération du baby-boom, penser à « M. Tambourine Man », une composition – devenue emblématique du folk rock – de Bob Dylan, enregistrée et électrifiée en 1965, par cinq garçons venus de la country music, du folk et du bluegrass, Roger McGuinn, David Crosby, Gene Clark, Chris Hillman et Michael Clarke. « The Byrds - There is a Season - L’anthologie » (Columbia Legacy/Sony Music) est un livre-coffret (4 CD et livret en français) qui retrace, entre 1964 et 1990, la formidable et palpitante histoire d’un groupe qui fut à la fois à l’origine de singulières carrières en solo – David Crosby notamment – et pionnier du folk rock américain. Une référence.
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