* Billy Harper (saxe ténor), Donald Harrison (saxe alto), Eddie Henderson et David Weiss (trompette), George Cables (piano), Cecil McBee (contrebasse), Billy Hart (batterie) : The Cookers totalisent plus de 500 ans d'existence, dont plus de 250 d'expérience dans le monde du jazz ! Et sont ainsi, pour certains, des acteurs majeurs du développement et de l'évolution du jazz contemporain depuis plusieurs décennies.
Ces vétérans, gardiens d'une flamme toujours allumée, ont formé voici une dizaine d'années un « All Stars » dont le dernier enregistrement, « Look Out ! » (Gear Box Records/The Orchard), vient de paraître. Toute la signification de l'esprit jazz post-bop dans sa quintessence se trouve dans les sept compositions originales signées par ces poids lourds qui font assaut d'une virtuosité exceptionnelle, à l'image de leur légende, et d'une puissance endiablée. Entre incommensurable talent, vigueur et sagesse. À noter que le batteur Billy Hart, 80 ans, sera au Duc des Lombards à Paris, les 30 septembre et 1er octobre.
* Grâce à l'astronaute français Thomas Pesquet, le jazz intergalactique de Thomas de Pourquery tourne à bord de l'ISS depuis avril 2021. Une reconnaissance étoilée pour celui qui, il y a dix ans, a formé Supersonic, un groupe satellisé dans l'orbite de la musique d'un autre illustre jazzonaute, Sun Râ. « Back To The Moon » (Lying Lions Productions/Idol/L'Autre Distribution) signe le retour du vaisseau spatial du saxophoniste (alto)/compositeur/vocaliste et de son équipage, plus quelques invités, pour une musique certes supersonique mais qui se réfère souvent aux grands esprits du passé. S'y mêlent ainsi, outre Sun Râ, les accents de Charles Mingus et son Workshop, la pop et le rock groovy, entrecoupés par des soli parfois stratosphériques, ceux de Laurent Bardaine (saxes) par exemple. Une fusée à plusieurs têtes qui vous emmène pour un voyage musical dans le jazz hybride actuel.
* Quand on évoque le terme trio, on pense immédiatement à l'archétype piano-contrebasse-batterie. Cependant, le trio se décline aussi dans d'autres formules comme celle de M.O.M. Les initiales des frères jumeaux du jazz, François (contrebasse) et
Louis (batterie) Moutin, et Jowee Omicil (saxes/clarinette). Un attelage singulier – qui n'est pas sans rappeler celui d'Ornette Coleman dans les années 1960 ! – pour un disque éponyme tout aussi atypique. Sur des compositions originales et personnelles, les trois jazzmen font preuve d'une généreuse créativité et invention dans l'improvisation et la liberté d'expression instrumentale. Là où certains se contentent d'ânonner, ils conçoivent voire provoquent. Même si les esprits des grands anciens ne sont jamais loin.
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