Les coffres de l'INA regorgent de trésors appartenant à la grande époque de l'ORTF. Pourquoi faut-il que ce soit une maison de disques américaine, en l'occurrence Resonance Records (distribution Socadisc), qui publie ces merveilles oubliées et donc inédites, souvent enregistrées en live ? Dernière pépite en date : Larry Young dans « In Paris : The ORTF Recordings ».
Il s'agit d'un magnifique double CD regroupant des enregistrements (en studio à l'ORTF et en direct, dont deux lors de la soirée de remise des prix de l'Académie du jazz) de l'organiste iconique Larry Young (1940-1978) lors de son séjour à Paris fin 1964-début 1965. Ils sont augmentés de trois titres gravés avec le JACE All Stars, orchestre maison de l'émission du pianiste Jack Diéval « Musique aux Champs-Élysées ». Dans la plupart des enregistrements, l'organiste est accompagné d'un groupe de très haute volée réunissant Nathan Davis (saxe), Woody Shaw (trompette) et Billy Brooks (batterie). Le luxueux coffret comprend un imposant livret, une riche iconographie signée Francis Wolff et Jean-Pierre Leloir et des entretiens, dont André Francis, alors patron du jazz à l'ORTF.
La musique happe littéralement l'auditeur grâce à ses canons du jazz : swing et groove post-bop débordant sous les doigts de l'organiste extatique sur son Hammond B3, agrémentés de fulgurants, hallucinants, magistraux, totalement incendiaires et énergiques soli de Woody Shaw. Toute l'authenticité, la pureté et la magie du jazz au cœur d'une de ses périodes les plus fécondes et créatrices.
Le guitariste pour guitaristes
Resonance Records publie également « One Night In Indy », un CD inédit du « guitariste pour guitaristes » Wes Montgomery (1923-1968), enregistré en live en 1959 à Indianapolis, sa ville natale, avec le trio du pianiste de Chicago Eddie Higgins (le contrebassiste est inconnu, à la batterie Walter Perkins, qui a joué notamment avec Ahmad Jamal). Cet album vient après « In The Beginning » et « Echoes of Indiana Avenue », des inédits déjà parus chez le même label.
Six standards (D. Ellington, B. Goodman, N. Heafti, T. Monk, C. Porter, etc.), soit plus de 40 minutes d'un jazz dans sa version la plus véridique, joué avec aisance et brio par un maître absolu de la six cordes, inspiré, inventif, créatif et tout simplement génial.
Tout sur le Duke
Mieux vaut tard que jamais ! Plus de quarante ans après sa parution en anglais, « Music Is My Mistress » (Slatkine & Cie, 590 p., 25 €), l'autobiographie complète de Duke Ellington, écrite un an avant sa disparition (1974) voit enfin le jour dans une traduction française. Cet ouvrage indispensable, préfacé par Claude Carrière, grand spécialiste de la musique du Duke en France, est avant tout le récit d'une vie intime et d'une vie consacrée à la musique, au jazz en particulier. Un ouvrage bourré d'anecdotes, de confessions intimes, de rencontres avec d'autres musiciens, de carnets de voyages et de témoignages. Monumentale et exhaustive, LA bible pour (re)faire connaissance avec celui qui fut l'un des plus grands musiciens – tous styles confondus – du XXe siècle.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série