* Au cœur des bouillonnantes années 1960, dominées par le free-jazz, Andrew Cyrille, dont le nom est indissociable de celui du pianiste Cecil Taylor, avait inventé pour la batterie un langage décalé particulier, novateur et foisonnant. Le batteur, qui fêtera ses 82 ans en novembre, s'est bien sûr assagi, mais poursuit son travail, caractérisé par une certaine intemporalité. Il suffit d'écouter « The News » (ECM/Universal), son premier disque depuis cinq ans, pour s'apercevoir de son évolution. En fait, ce sont les musiciens de son quartet (le très mélodieux et magnifique Bill Frisell, guitare, David Virelles, piano/synthétiseur, et Ben Street, contrebasse) qui assurent la continuité dans un espace-temps rythmique et mélodique, marqué typiquement par l'esprit ECM. Mais quand le maître fait résonner ses tambours et cymbales, la magie du rythme reprend ses droits avec force et fluidité.
* Repéré par le trompettiste polonais Tomasz Stanko, le Trio de Marcin Wasilewski est une des très rares perles de la galaxie des trop nombreuses formations piano-basse-batterie. Et pour cause ! Voici près de trois décennies que le pianiste et ses partenaires (Slawomir Kurkiewicz, contrebasse, et Michal Miskiewicz, batterie) jouent ensemble. Cette complicité exceptionnelle a engendré une homogénéité tout aussi exemplaire. « En attendant » (ECM/Universal), leur nouvel opus, en est l'éclatante démonstration. Des pièces originales, une citation de J.S. Bach, des reprises (Carla Bley), et surtout une très surprenante réinterprétation de « Riders on the Storm » des Doors, forment un répertoire éclectique mélodieux et généreux.
* Qualifiés de « jazzitateurs », The Volunteered Slaves, qui fêteront l'année prochaine leurs 20 ans, ont toujours favorisé le mélange des genres. Le quintet débridé emmené par Olivier Témime (saxes) et Emmanuel Bex (orgue/claviers), avec Emmanuel Duprey (claviers), Akim Bournane (basse électrique) et Julien Charlet (batterie), n'est ni tout à fait jazz, funk, soul, free, électro ou rock, mais tout cela à la fois. Son dernier disque, « SpaceShipOne » (Day After Music/Kuroneko), propose un voyage dans l'espace. Onze compositions originales très rythmées, rarement en apesanteur mais bien ancrées dans un sacré groove qui déborde d'énergie. La marque de fabrique d'un groupe à l'approche musicale très personnelle et roots. Qui sera en concert le 23 septembre au 360 Paris Music Factory.
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