Au catalogue de Deutsche Gramophon

Des musiciens stars

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Publié le 13/05/2019
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Cl4-Gustavo Dudamel

Cl4-Gustavo Dudamel

Cl2-Ottenssamer

Cl2-Ottenssamer

Cl3-Lang Lang

Cl3-Lang Lang

Cl1-Avi Avital

Cl1-Avi Avital

Cl4-Gustavo Dudamel

Cl4-Gustavo Dudamel

Cl2-Ottenssamer

Cl2-Ottenssamer

Cl3-Lang Lang

Cl3-Lang Lang

Cl1-Avi Avital

Cl1-Avi Avital

Le marketing joue un rôle important dans la diffusion de la musique, le classique n'y échappe pas. Une pianiste aux allures de top model habillée de haute couture ou un beau garçon mis en valeur par ses vêtements ont leurs chances, d’autant plus s’ils jouent d’un instrument original. C’est le cas de l’Israélien Avi Avital, joueur de mandoline depuis l'enfance et membre d'un orchestre de mandolines dans sa ville natale de Beer-Sheva, dans le sud d'Israël. On a pu l'entendre en 2015 dans le premier récital sur cet instrument de l'histoire du Verbier Festival, avec un programme très pédagogiquement présenté. Pour la firme à l’étiquette jaune, il a enregistré 2 CD consacrés à J. S. Bach, avec ses propres transcriptions de concertos pour violon et autres œuvres solistes. En bonus, un DVD comprenant des extraits de concerts.

Le clarinettiste autrichien Andreas Ottensamer, au physique de sportif, offre avec « Blue Hour », un choix de transcriptions d’œuvres du répertoire romantique (Weber, Brahms, Mendelssohn), accompagné par Yuja Wang, pianiste chinoise au glamour incontestable. Le célèbre « Concerto pour clarinette n°1 » de Carl Maria von Weber est joué avec les Berliner Philharmoniker, dont Ottensamer est le clarinettiste soliste, sous la direction du chef letton Mariss Jansons.

Changement de style

Très à part est la popularité mondiale de star du pianiste chinois Lang Lang, à laquelle participent beaucoup de facteurs extra-musicaux. Cette gloire internationale s’est accompagnée d’une métamorphose de son goût musical et s’il a la faveur du grand public, sa cote auprès des amateurs de piano n’est pas au sommet. C’est d’autant plus dommage que l’on a entendu ce prodige du piano faire preuve à ses débuts de miraculeuses qualités musicales, notamment quand il était dirigé par Daniel Barenboïm. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter une master class du pianiste israélien de 2006 : parmi les jeunes pianistes débutants du moment, il avait choisi Lang Lang pour la « Sonate Appassionata » (DVD « Barenboïm on Barenboïm », publié par EMI). On n’y reconnaîtrait plus celui qui, aujourd’hui, offre, sous le titre de « Piano Book », un choix d’œuvres courtes classiques de l’instrument, souvent données comme bis en concert. Son style, sucré, volontiers dégoulinant et dans l’esbroufe, n'est plus guère recommandable.

Autre star de ce début de siècle, avec une histoire humanitaire passionnante dans son pays, le chef Vénézuélien Gustavo Dudamel, que s’arrachent aujourd’hui les orchestres du monde entier. Avec « Celebrating John Williams », un concert live à la tête du Los Angeles Philharmonic, il reprend les thèmes les plus marquants du légendaire compositeur de musique de film. « Star Wars », « Harry Potter », « Indiana Jones », « les Dents de la mer » et d’autres films renaissent avec un son miraculeux sous la baguette de ce chef très doué pour l’exercice médiatique.

Olivier Brunel

Source : Le Quotidien du médecin: 9749