* Dédié entièrement à Robert Schumann, le récital de la pianiste d’origine russe Elisabeth Leonskaja, très présente récemment sur les scènes parisiennes, est l'un des meilleurs de l’année. Avec les « Études Symphoniques » opus 13, mais aussi les ébauches et avant-projets de ces dernières, dont la genèse fut très complexe, et surtout l’intégralité des « Études posthumes » publiées par Clara Schumann (2 CD eaSonus).
* Schumann a inspiré aussi deux jeunes pianistes, en particulier le cycle « Kreisleriana » opus 16, une de ses œuvres les plus énigmatiques. Dans « Innere Stimmen » (Voix intérieures), Jérôme Granjon en propose une version très intime et intériorisé. Il interprète également, superbement, la très complexe « Humoresque opus 20 » (1 CD Anima). Les « Kreisleriana » de Laurianne Corneille sont plus fébriles et tourmentées. Elle leur adjoint les rares et magnifiques « Chants de l’Aube » opus 133. La lecture de textes de Roland Barthes, même sur la musique de Schumann, tombe à plat après cette belle performance (1 CD Klarthe).
* Le programme « Invocations » proposé par Maroussia Gentet est très singulier. Cette jeune pianiste, prix Blanche Selvat du 13e Concours international de piano d’Orléans, spécialisée dans la musique contemporaine, a choisi les célèbres « Miroirs » de Maurice Ravel, auxquels elle confronte des œuvres de Marco Stoppa, Alex Nante, Philippe Schoeller et André Jolivet. Enregistré en public en 2019, ce récital unique ravira les amateurs de musique moderne (1 CD B Records).
* Trois pianistes francophones se distinguent également. Denis Pascal, avec un deuxième volume consacré à Franz Schubert, qui réunit l’ultime « Sonate D.959 » et « 4 Impromptus D.899 » (1 CD La Musica). Le Québécois Charles Richard-Hamelin, dont l’ambitieux programme comporte les « 4 Ballades » et les « 4 Impromptus » de Chopin, d’une suprême élégance (1 CD Analekta). Le Niçois Théo Fouchenneret, premier prix au Concours de piano de Genève 2018 et nommé aux Victoires de la Musique 2019, consacre son premier disque à Beethoven. Il confronte deux sonates, la géante n°29 « Hammerklavier » et la n°21 « Waldstein », un programme ambitieux et qui remplit ses promesses (1 CD La Dolce Volta).
* Pour la génération de pianistes plus avancés dans la célébrité, on retiendra dans les parutions récentes le formidable couplé des concertos n° 2 & 3 de Serge Rachmaninov par le Russe Daniil Trifonov sous la direction de Yannick Nézet-Séguin (1 CD Deutsche Grammophon), et deux sonates de Beethoven opus 54 et 78 couplées avec la « Sonate n°2 » de Rachmaninov, qui marquent le retour en studio de l’immense et controversé Ivo Pogorelich (1 CD Sony Classical). Retour aussi de Jean-Philippe Collard dans un répertoire où on ne l’attendait pas forcément mais où il nous étonne : la suite « Goyescas » d’Enrique Granados, qu’il pare de mille couleurs et dont il donne une lecture d’une grande clarté (1 CD La Dolce Volta). Signalons enfin « Encores », du Brésilien Nelson Freire, qui réunit autour des « 12 Pièces lyriques » d'Edvard Grieg un bouquet de ces pièces fétiches, de Scarlatti à Albéniz, avec lesquels le pianiste conclut ses merveilleux récitals (1 CD Decca).
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