* Le trio piano/contrebasse/batterie est un des archétypes du jazz. Cette formule met quasiment toujours le pianiste au premier plan. Cependant, sans les autres acolytes, qui sont souvent d'excellents solistes, cette combinaison serait bancale.
C'est ce qu'a compris Marc Benham. Adoubé par le vénérable et légendaire Martial Solal, le pianiste français, qui est aussi enseignant à la Bill Evans Piano Academy de Paris, a décidé de convier, pour son quatrième album, « Biotope » (Steeplechase Records/Socadisc), une rythmique américaine de très haut vol, celle qui accompagne depuis plus de dix ans Fred Hersch, un de ses alter ego. À savoir John Hebert (contrebasse) et Eric McPherson (batterie).
Avec cet attelage élitaire, il a réussi un brillant mélange, avec ses propres compositions et des standards comme « Airegin » (Sonny Rollins), « Con Alma » (Dizzy Gillespie), « Mood Indigo » (Duke Ellington) et « Jitterbug Waltz » (Fats Waller). Autant de thèmes et de mélodies qu'il parvient à revisiter et à réinventer avec force swing, un feeling authentique et une captivante créativité. Un pianiste singulier.
* Depuis le trio Prysm dans les années 1990 et diverses autres formations, Pierre de Bethmann, qui est aussi un sideman de luxe pour beaucoup de musiciens, n'a jamais cessé de faire progresser sa vision du jazz au présent. Surtout aux commandes de son trio actuel, avec Sylvain Romano (contrebasse) et Tony Rabeson (batterie), qu'il convoque pour la troisième fois dans « Essais/Volume 3 » (ALEA/Socadisc).
Comme dans les précédents épisodes et selon les tendances actuelles, ce nouveau CD regroupe son lot de standards (« Que Sera Sera », immortalisé par Doris Day, « Easy To Love », de Cole Porter) et de reprises surprenantes (« la Cane de Jeanne », de Brassens, la Sonate opus 105 de Schumann, et même un tube soul, « I Can't Help It », de Stevie Wonder). Mais, fait exceptionnel, aucune composition personnelle ! Un répertoire extrêmement diversifié, choisi avec soin pour permettre à ce trio de virtuoses d'offrir une musique spontanée, soignée et rajeunie.
Humour anglais
Presque tout le monde connaît Black Sabbath, le célèbre groupe britannique considéré comme fondateur, à la fin des années 1960, du hard rock et du heavy metal. Mais qui connaît Jazz Sabbath ?
Pour la petite histoire, il s'agirait d'un trio formé en 1968 et emmené par un certain Milton Keanes, qui aurait enregistré plusieurs titres des rockeurs, avant que la sortie du disque ne soit reportée à la suite d'un infarctus ayant frappé son leader. Des bandes éponymes retrouvées 50 ans après et publiées aujourd'hui (BlackLake/Socadisc).
En réalité, tout ceci n'est qu'un canular ! L'homme dénommé Milton Keanes derrière ce projet de reprise en version jazzy de titres composés par les membres créateurs du groupe, dont « Ozzy » Osbourne, est en fait Adam Wakeman (claviers), fils d'un autre claviériste de rock, Rick Wakeman, ex-Yes.
Une façon de boucler la boucle avec élégance et respect et de montrer que le rock d'hier peut être une source pour les standards de demain.
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