* Au musée du Luxembourg, jusqu'au 4 juillet, « Peintres Femmes, 1780-1890. Naissance d'un combat ». Peu d’artistes femmes, telle Artemisia Gentileschi, ont accédé à une grande notoriété avant la fin du XIXe siècle. En France, où seules Élisabeth Vigée Le Brun et Adélaïde Labille-Guiard avaient trouvé leur place, la Révolution, avec ses principes d’égalité et la fermeture de l’Académie Royale, leur offre un nouvel espace. Les nouveaux salons libres leur ouvrent leurs portes. Greuze, David, Suvée, Regnault leur ouvrent des ateliers, avec pour certains un accès au nu et à la peinture d’histoire. Leurs portraits et scènes d’intérieur rencontrent un grand succès auprès d’une nouvelle classe bourgeoise. C’est ainsi que l’on découvre les talents de Marie-Guillemine Benoist (« Portrait d’une femme noire »), Marguerite Gérard, Angélique Mongez, Constance Mayer et bien d’autres (museeduluxembourg.fr).
* Au Centre Pompidou, « Elles font l'abstraction », jusqu'au 23 août. Dans l’aventure de l’abstraction, les femmes étaient reconnues, mais pas intégrées dans le fil de l’histoire. Elles retrouvent dans un parcours chronologique la place qui leur est due. Avec l’automatisme inspiré des sciences occultes, Georgiana Houghton produit en 1860 les premières œuvres abstraites. Elle est suivie par Hilma af Klimt, qui, « derrière la forme voit la vie » (1906). La Danse serpentine de Loïe Fuller révèle une géométrisation du corps et, en 1911, Sonia Delaunay-Terk étend ses cercles colorés aux tissus, vêtements et papiers collés. Sophie Taeuber-Arp passe du tissage à l’architecture, avec l’Aubette, à Strasbourg, en 1928. En Russie, pays où l’abstraction est née, Natalia Gontcharova, Alexandra Exter, Liubov Popova adaptent leurs créations au théâtre, au cinéma, à la mode – elles ne seront reconnues qu’en 2000. Au Bauhaus, dès 1919, un tiers des élèves sont des femmes, mais souvent cantonnées à l’atelier textile. La sculptrice Barbara Hepworth innove en 1930 avec ses formes percées biomorphiques. Les artistes américaines d’après-guerre, Lee Krasner, Elaine de Kooning, Helen Frankenthaler, auront une reconnaissance internationale tardive. Depuis les années 1950, ces femmes sont présentes sur tous les continents et leurs histoires font l’objet de récits croisés, même si les artistes africaines-américaines n’ont eu de visibilité qu’au début des années 1970 (centrepompidou.fr).
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