* À la Comédie-Française, l’entrée au répertoire d’une pièce est un événement. « Le Roi Lear » n’y avait jamais été joué. Il l’est depuis quelques semaines, dans une nouvelle traduction d’Olivier Cadiot et une adaptation et mise en scène de Thomas Ostermeier, avec Denis Podalydès dans le rôle-titre. Hélas, il s’agit d’une trahison arrogante avec disparition de certains personnages et dénouement dénué de sens : Cordelia n’est pas pendue et son père, le Roi Lear, ne meurt pas. Inutile de vous désespérez à tenter d’obtenir des places.
* Rendez-vous plutôt au Petit Saint-Martin, où l’on retrouve l’immense Catherine Hiegel dans deux textes de Jean-Luc Lagarce, mis en scène par Marcial Di Fonzo Bo. En reprise, « les Règles du savoir-vivre dans la société moderne », dont nous avions déjà loué l’esprit, et, en création, « Music-Hall », bijou de cocasserie mélancolique, séduisant comme une chanson. Avec ses cheveux blonds, sa robe sublime, la comédienne incarne une vedette qui n’a jamais connu d’autre gloire que les salles minables et les déplacements exténuants. Hiegel est fabuleuse et ses boys sont deux excellents comédiens, Raoul Fernandez et Pascal Ternisien. Soignés, vifs, émouvants, deux spectacles à voir en alternance (petitstmartin.com)
* Cap sur les Bouffes du Nord, où Tiago Rodrigues présente un duo drôle, léger, grave, très original, « Chœur des amants » (jusqu'au 29 octobre) : deux interprètes virtuoses, Alma Palacios et David Geselson (en alternance avec Grégoire Monsaingeon), pour la vie d’un couple, ses espérances et ses inquiétudes. Le tout en pas même une heure. Un bijou. Dans la soirée, très différente est la proposition de « Catarina et la beauté de tuer des fascistes » (jusqu'au 30 octobre). Un groupe de comédiens portugais dans une fable qui ne tient pas à être vraisemblable. Une famille perpétue le geste d’une ancêtre. Chaque année, on enlève un homme d’extrême droite, et on le tue. Mais la jeune femme désignée pour l’assassinat refuse. Le député, relâché, clôt la pièce en une longue adresse au public. L’écrivain et metteur en scène a imaginé les réactions du public. Mais sans doute pas à ce niveau de violence contre l’acteur. (bouffesdunord.com)
* Pour rire comme chez les chansonniers, la charge féroce d’Attilio Maggiulli, « la Diva Hidalgo ». Trois comédiennes douées, Hélène Lestrade, Joëlle Séchaud, Laura Galidie s’en donnent à cœur joie à la Comédie-Italienne (comedie-italienne.fr)
* Seul en scène, mais accompagné d’un film malin, et très bien dirigé par Marie-Christine Soma, qui a adapté une partie d’un livre de Tristan Garcia, Pierre-François Garel déploie dans « la Septième » son art de la nuance. Conte fantastique auquel on adhère comme à une histoire vraie, on y raconte la vie d’un homme qui revit sept fois. Vu à la MC93, le spectacle va se donner, après Amiens, à Valence, Strasbourg, Malakoff, Rennes. Ne soyez pas rebuté par la longueur annoncée de plus de deux heures. Cela passe à toute allure.
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