On le croyait totalement disparu et/ou objet de collection (souvent très cher) pour les esthètes. Depuis quelques années, le vinyle connaît un vrai retour en grâce. Aujourd'hui, quasiment tous les labels discographiques rééditent ou délèguent, voire pressent directement leurs nouveautés en vinyle en marge du CD. Mais lancer une maison de disques pour produire uniquement des microsillons était un défi audacieux.
C'est ce qu'on fait trois musiciens de jazz de renommée internationale, le saxophoniste-alto italien Luigi Grasso, le pianiste israélien Yaron Herman et son collègue français Laurent Courthaliac, et un chef d'entreprise (philanthrope ?) Peter Schnur. Les albums de leur nouveau label, LP3 - 45 Records, édités à 500 exemplaires, paraîtront uniquement en format vinyle 33 tours, mais à la vitesse 45, et comprendront trois morceaux.
Les deux premières parutions sont consacrées au piano solo, avec un maître absolu du genre, René Urtreger, 86 ans, dernier représentant vivant de la légendaire séance d'enregistrement de la musique du film « Ascenseur pour l'échafaud » (Louis Malle, 1957) par Miles Davis, et, plus inattendu, Kurt Rosenwinkel, connu surtout comme guitariste ayant travaillé avec Brad Mehldau et Joshua Redman. Le rythme des sorties sera de six albums par an en trois livraisons saisonnières (printemps, automne et hiver). Sont ainsi attendus Nicole Glover (saxophone), Kevin Hayes et Johnny O'Neal (piano).
Du jazz inspiré du taoïsme
Les religions orientales, indiennes et asiatiques, ainsi que leurs musiques respectives, ont toujours passionné les jazzmen, notamment durant la période free et improvisée. Avec des figures de proue comme John Coltrane et Pharoah Sanders.
Compositeur, saxophoniste, soprano et surtout clarinettiste-basse, Laurent Rochelle a adopté les bases philosophiques du taoïsme (d'où sont nés le Yin et le Yang) pour à la fois créer son propre groupe, Prima Kanta, et élaborer la musique de son nouvel album, « 7 variations sur le TAO » (Disques Linoleum/Inouïe Distribution).
Une musique forcément singulière, parfois répétitive, souvent prégnante et obsédante, mais jouissant constamment d'une réelle liberté harmonique et modale. Une musique qui, même si elle est écrite, laisse une place importante à la créativité et à l'expression de chacun des membres de ce groupe mixte (trois hommes, trois femmes, dont une harpiste et une vibraphoniste).
Quant au leader, c'est un enchantement de goûter à la sonorité chaleureuse, onctueuse, ronde et boisée de sa clarinette-basse, surtout quand elle s'écarte du droit chemin pour s'exprimer avec une grande liberté et inventivité. Ou quand le souffle vous transporte.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série