* Au musée Marmottan-Monet, « Julie Manet, la mémoire impressionniste », avec une centaine d'œuvres. Julie Manet (1878-1966) est la fille et le modèle préféré de Berthe Morisot, qui lui donne aussi ses premières leçons. Renoir peint Julie enfant (« Jersey bleu, Rêveuse », 1894) et prodigue ses conseils aux deux femmes. Julie poursuit son apprentissage en copiant des chefs-d’œuvre au Louvre. Édouard Manet est son oncle, et son tuteur est Mallarmé lorsqu’elle est orpheline à 16 ans. Degas lui présente son seul élève, Ernest Rouart, qui deviendra son mari. Elle va promouvoir l’œuvre de sa mère en donnant ses tableaux à différents musées et défendre la postérité de son oncle en offrant entre autres au Louvre « la Dame aux éventails ». Elle conserve précieusement les portraits de la famille Manet et avec son mari acquiert au décès de son beau-père, Henri Rouart, lui aussi grand collectionneur, des œuvres de Poussin, Fragonard, Hubert Robert, Delacroix, Corot, Jongkind, Daumier, dont elle donnera certaines au Louvre (« Tivoli les jardins de la villa d’Este » de Corot). Un de ses derniers achats sera un grand « Nymphéas » de Monet. (Jusqu'au 20 mars, marmottan.fr)
* Au musée d'Orsay, « Signac collectionneur ». Paul Signac (1863-1935) décide d’être peintre en visitant une exposition de Monet et se forme en autodidacte en regardant les impressionnistes. Son premier achat à 20 ans est un paysage de Cézanne et c’est en échangeant ses gains contre des tableaux à son marchand Félix Fénéon, de la galerie Bernheim-Jeune, qu’il commence sa collection, Manet, Pissarro, qui lui prodigue des conseils, Guillaumin, Degas et Joncquin. Sa rencontre en 1884 avec le néo-impressionniste Seurat est déterminante. Il adopte aussitôt les petites taches de couleurs pures et devient le chef du mouvement en 1891, à la mort de Seurat. Il possédera 80 des œuvres de ce dernier, et d'autres de Cross, Van Rysselberghe, Angrand. Son traité « D’Eugène Delacroix au néo-impressionnisme » (1899) met en évidence la filiation entre le néo-impressionnisme et le fauvisme. Il collectionne les fauves, Matisse, dont « Luxe, Calme et Volupté », Charles Camoin et Louis Valtat. Lorsqu’il devient en 1908 président du Salon des artistes indépendants, dont la devise, « Sans jury ni récompense », correspond à ses idées anarchistes, il est au carrefour des avant-gardes. Ses achats se portent vers les Nabis, Bonnard, Vuillard, Ker-Xavier Roussel, Maurice Denis et Félix Vallotton. Une collection de près de 400 tableaux, dont une centaine est présentée dans l’exposition, avec une surprise, lui qui n’appréciait pas les symbolistes, une œuvre d’Odilon Redon. (Jusqu'au 13 février, musee-orsay.fr)
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