JAZZ-ROCK - Trompettistes d’aujourd’hui

Deux as des pistons

Publié le 04/03/2013
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Crédit photo : R. CIFARELLI

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Crédit photo : CH. DUCASSE

TROMPETTISTE et bugliste originaire de Sardaigne, Paolo Fresu s’est forgé un style à l’ombre de deux de ses principaux maîtres, Miles Davis et Chet Baker. D’où une belle sonorité, ronde et pleine, éclatante et lumineuse. Qui se retrouve dans son dernier album, « Desertico » (Bonsaï Music), enregistré avec les fidèles compagnons de son Devil Quartet depuis 2004, Bebo Ferra (guitare), Paolino Della Porta (contrebasse) et Stefano Bagnoli (batterie). Un quartette qui porte bien son nom, car, d’entrée de jeu, il s’attaque à un monument du rock anglais, « (I Can’t Get No) Satisfaction », du tandem Jagger-Richard, avec beaucoup d’énergie, de pulsation et de groove, avant, cependant, de retrouver un certain calme au milieu des compositions des membres de la formation et d’une autre reprise, « Blame It On My Youth », belle pépite, comme le titre du CD, au sein d’une musique trop parfaitement construite. Ils seront au New Morning à Paris le 5 mars (Sunset Hors Les Murs, www.newmorning.com).

Originaire de Bretagne, Éric Le Lann, depuis son arrivée dans la sphère du jazz français dans les années 1980, collectionne les récompenses (Académie du Jazz), les collaborations avec la fine fleur hexagonale et américaine (Dexter Gordon, Herbie Hancock, Mike Stern) et les activités multiples (musique de film). Pour le 25e anniversaire de la tragique disparition de Chet Baker (une défenestration à Amsterdam), qui fut son ami pendant plus de dix ans, le trompettiste lui rend un hommage, vibrant et rempli d’une sincère émotion, dans « I Remember Chet » (Bee Jazz/Abeille Musique). Associé au Brésilien Nelson Veras (guitare) et à Gildas Boclé (contrebasse), il revisite, avec élégance, pureté et une pointe de mélancolie, ces standards et classiques qui composaient le répertoire d’un disparu toujours présent dans les mémoires. À découvrir au Sunset, à Paris, les 15 et 16 mars (www.sunsetsunside.com).

DIDIER PENNEQUIN

Source : Le Quotidien du Médecin: 9223