Originaires pour la plupart de Tel-Aviv, les jazzmen israéliens sont tous passés par New York, où ils ont parfait leur art et leur technique instrumentale au contact de leurs alter ego américains.
Ainsi Omer Avital. Le contrebassiste, après avoir fait ses classes de conservatoire dans son pays, s'installe au début des années 1990 à New York, où il va croiser la route de vétérans, Roy Haynes, Jimmy Cobb, Nat Adderley, Kenny Garrett, avant un retour aux sources orientales au début des années 2000. Depuis, il aime marier ces cultures multiples, alliant ses racines à celle d'un jazz moderne, faisant de lui un instrumentiste et un leader visionnaire.
Dans son dernier album, « Qantar » (Zamzama Records/Jazz Family), enregistré en quintet, Omer Avital fusionne d'une façon festive la musique afro-américaine et les fondamentaux orientaux. Avec un clin d'œil à des formations illustres, les Jazz Messengers d'Art Blakey et Charles Mingus, un de ses maîtres. Le musicien sera les 23 et 24 septembre au Duc des Lombards à Paris et, au sein du Yes! Trio, les 21 et 22 octobre au Sunside, dans le cadre du festival Jazz sur Seine.
Gilad Hekselman est une autre figure incontournable de la scène israélo-américaine, apparue il y a une dizaine d'années. Guitariste harmoniquement inventif et résolument actuel, il aime brouiller les pistes. Une tendance qui se vérifie à l'écoute de sa nouvelle production, « Ask For Chaos » (Motéma). À la tête de deux trios, gHex, acoustique, et Zuperoctave, plus électrique, il délivre des compositions originales variées dans les nuances et les approches, renforcées par une qualité de jeu brillante et sophistiquée. Le tout étant extrêmement séduisant et élégant.
En mouvement
Cofondateur dans les années 1980 de Sixun, l'unique groupe de jazz-rock/fusion français, Jean-Pierre Como a surtout développé depuis ces années rythmico-électriques un parcours personnel fait de divers projets en trio, petites et grandes formations. Le pianiste, qui a notamment accompagné Didier Lockwood, Jean-Luc Ponty, Paolo Fresu et Hugh Coltman, vient de publier « Infinite » (L'Ame Soeur/Socadisc), un opus parfaitement abouti et d'une grande maturité.
Entouré de ses trois complices (Christophe Panzani, saxes, Bruno Schorp, contrebasse, Rémi Vignolo, batterie), Como développe une approche collective et des compositions originales nées de l'improvisation. Quand l'instantané permet à une musique de se maintenir en mouvement dans sa créativité. En concert le 16 octobre dans le cadre de Jazz sur Seine et le 12 novembre au Studio de l'Hermitage.
Qualifié par la planète jazz de « petit génie », l'accordéoniste Vincent Peirani, qui a fait ses premières armes dans la musique classique et la chanson française, adore bousculer les codes et transcender les frontières. « Living Being II - Night Walker » (ACT/PIAS), enregistré avec notamment son plus fidèle complice, l'excellent et volubile Émile Parisien (saxophone soprano), est un mélange audacieux, délicat et lyrique de compositions personnelles et de subtiles reprises, pour le moins inattendues, de Sonny Bono (« Bang, Bang »), Henry Purcell et Led Zeppelin (« Kashmir to Heaven », la pièce maîtresse du CD).
Comme le leader se plaît à l'annoncer, « cet album matérialise une sorte de mise à jour : nouvelle musique, nouvelle direction, nouvelle identité ». Un souffle nouveau, donc, venu d'un « Chamber Rock Music Orchestra », fortement teinté de jazz ! À découvrir en concert le 8 novembre au Café de la Danse à Paris, le 17 au festival Jazz au Fil de l'Oise et le 24 au Monte-Carlo Jazz Festival.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série