Légende vivante du piano, Martha Argerich, à quasiment 80 ans, multiplie les concerts et aligne une impressionnante vidéographie. Une quinzaine de DVD, le plus souvent de concerts de musique de chambre, et des documentaires, dont le plus étrange des films, «Bloody Daughter», règlement de comptes signé par sa fille Stéphanie (1 CD Idéale Audience). Le dernier DVD paru n’est en tout cas que paix et pur bonheur avec de la musique de chambre au sommet, comme elle a su en faire tout au long de sa carrière avec des partenaires comme Nelson Freire, Stephen Kovacevich, Daniel Barenboim, Ivry Gitlis ou Misha Maisky
Martha Argerich a été assez rare en France pendant des années pour que l’on ne se plaigne pas de voir se multiplier les témoignages de sa maturité artistique. Ayant très tôt renoncé à la carrière de soliste exclusive, l’Argentine s’est orientée dans les années 1970 vers la musique de chambre et concertante. Elle avait la réputation d’annuler facilement ses engagements mais on apprit plus tard que la maladie l’empêchait de se produire.
« A Romantic Take » est le concert donné à la Philharmonie de Berlin, le 22 octobre 2020, avec un nouveau partenaire, le violoniste Guy Braunstein. Cet Israélien est quasiment un enfant de la maison, ayant été premier violon des Berliner Philharmoniker jusqu’en 2013, position enviée qu’il a quittée pour une carrière de soliste. Élève de Pinchas Zukerman, il a fondé le Festival de musique de chambre de Jérusalem avec la pianiste Elena Bashkirova, épouse de Daniel Barenboim. Cela a son importance, pour Martha Argerich s’entend, la pianiste ne jouant jamais mieux qu’au sein d’une famille musicale, qu’elle a su créer au long de sa carrière.
À l'affiche, trois sonates piano-violon, de Schumann, Prokofiev et Franck, un programme modèle qui s’achève sur deux bis fabuleux de Fritz Kreisler que Braunstein joue sur le propre violon du compositeur, prêté pour l’occasion. L’entente est parfaite, Argerich est la musique même, la sonorité de Braunstein rappelle celle de son maître Zukerman. Une de ces soirées bénies dont on se réjouit qu’elles aient étés captées pour la postérité.
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