Il a superposé les accidentés de la route qu’il voyait il y a 40 ans franchir le seuil de ses urgences de Sydney et les paysages désertiques de son bush natal. Il était médecin et est devenu réalisateur et producteur à succès, confortablement installé à Hollywood. Son œuvre ? La désormais tétralogie des « Mad Max », dont le dernier opus, très justement sous-titré « Fury Road », vient d’être projeté hors compétition à Cannes.
La médecine et son cortège de patients mènent à tout. Dans le cas du Dr George Miller, 70 ans, le parcours est tout de même singulier. Nos urgentistes célèbres à nous sont chroniqueurs satiriques, tombeurs de ministres par températures extrêmes, ou bien s’occupent de la santé à l’UMP… En Australie, l’accomplissement passe par un cinéma de fou où des polytraumatisés peu avenants errent sans fin dans une dystopie hurlante et déprimante. Du gros son, des moteurs qui rugissent, du cambouis. Un scénario beaucoup plus court que le serment d’Hippocrate. Et la peinture d’une humanité souffrante, au choix augmentée de quelques prothèses bas de gamme ou amputée de membres pourtant bien commodes, qu’on ne souhaite à aucun praticien de découvrir un matin en ouvrant la porte de sa salle d’attente.
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