Primé au festival de Tokyo (Tokyo Grand Prix et prix du scénario), « Amanda », troisième long métrage de Mikhaël Hers, est né de l'envie du réalisateur « de parler du Paris d'aujourd'hui et de capturer quelque chose de la fragilité, de la fébrilité et de la violence de l'époque ».
Il y a bien tout cela dans cette histoire d'une petite-fille de 7 ans que son oncle, un grand enfant de 24 ans, va devoir prendre en charge. Tout commence dans la légèreté autour d'Amanda (Isaure Multrier), de sa mère (Ophélie Kolb, lumineuse) et du dilettante David, frère de cette dernière (Vincent Lacoste, très juste). Puis cela s'assombrit quand survient un attentat. La paternité accidentelle va-t-elle changer David ? Le charme, voire la force, d'« Amanda » est de rester le plus souvent dans le quotidien, dans les petits moments qui peuvent faire oublier le malheur. Outre les trois interprètes principaux, il faut citer aussi, entre autres, Stacy Martin et Greta Scacchi.
« Les Filles du soleil », deuxième film d'Eva Husson après « Bang Gang » ne manque pas d'ambitions ni de répondant. La jeune réalisatrice a enquêté longuement avant d'écrire une fiction qui se veut réaliste sur le combat des femmes kurdes et le martyr des Yézidis.
Soit une journaliste (Emmanuelle Bercot) qui va assister à une bataille décisive pour un bataillon de femmes constitué d'anciennes prisonnières des hommes en noir, et qui, entre deux mouvements en avant, écoute le récit des horreurs qu'elles ont subi. Dommage que la volonté de tout dire, tout montrer, se révèle un peu contre-productive, avec trop de flash-back et de premier degré.
Une leçon d'humanité
« Yomeddine » doit son titre au mot arabe qui désigne le jour du jugement dernier, celui où chacun sera jugé pour ses actes, non son apparence. C'est la leçon un peu naïve mais sûrement pas vaine de ce premier film d'un réalisateur égyptien de 33 ans, A. B. Shawky.
Car son héros n'est souvent aux yeux des autres que son apparence : celle d'un lépreux au visage et aux membres déformés par la maladie (joué par un non-professionnel, Rady Gamal qui, comme son personnage, a été laissé par ses parents à la léproserie lorsqu'il était petit) ; il est guéri mais il fait peur.
Dans le film, Beshay, qui survit en fouillant les ordures, quitte la léproserie pour chercher ses parents et traverse en charrette une partie de l'Égypte rurale, en compagnie d'un autre exclu (dans une moindre mesure), un orphelin nubien. Leurs mésaventures nous sont contées, sans doute pas avec le plus grand style, mais avec un humanisme à partager.
Dans les sorties de la semaine, citons aussi « les Bonnes Intentions », de Gilles Legrand, avec Agnès Jaoui en quinquagénaire surinvestie dans l'humanitaire, et « Mauvaises herbes », comédie sociale de et avec Kheiron (et avec Catherine Deneuve et André Dussolier).
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