Drames d'aujourd'hui ou d'hier

Entre Paris et Milan, entre la prison et le luxe (haute-couture, hôtel 5 étoiles), une histoire d'amour sur cinq ans sur fond d'ambitions plus ou moins réalisables pour deux jeunes gens partis de rien et qui seront souvent en décalage : quand l'un est satisfait de sa vie, l'autre aspire à autre chose. Avec « Alaska », son troisième long métrage, l'Italien Claudio Cupellini veut parler « de cette même obsession, rapacité et ambition folle qui est au cœur de l'époque que nous vivons, (...) d'un monde dans lequel les richesses sont concentrées entre les mains de quelques-uns ».

Lui est Italien et serveur dans un grand hôtel (Elio Germano, prix d'interprétation à Cannes en 2010 pour « La Nostra Vita »). Elle est Française, apprentie mannequin et veut seulement échapper à la précarité et à la solitude (Astrid Bergès-Frisbey). Le cinéaste les fait se rapprocher, se séparer, se retrouver avec un peu trop de rebondissements mélodramatiques mais le film ne manque pas d'énergie ni d'émotion. 

Pour « les Innocentes », Anne Fontaine s'est inspiré d'un drame survenu en Pologne en 1945, le viol et le meurtre de religieuses par des soldats soviétiques. Lou de Laâge incarne une jeune interne de la Croix-Rouge appelée au secours par une religieuse polonaise.

« El Clan », de l'Argentin Pablo Trapero, fait revivre une célèbre famille criminelle de l'Argentine à la fin de la dictature militaire, les Puccio, auteurs de nombreux enlèvements.

« Free Love », de Peter Sollett, s'inspire de l'histoire vraie de deux femmes qui ont contribué à faire reconnaître le droit des homosexuels : inspectrice (Julianne Moore), elle tombe amoureuse d'une jeune femme (Ellen Page), puis, condamnée par la maladie, se bat avec la hiérarchie policière pour le droit cette dernière à bénéficier de sa pension.

Et encore : « Peur de rien », de la Libanaise Danielle Arbid, sur une jeune fille de Beyrouth qui débarque à Paris dans les années 1990. Et un documentaire, « Irak année zéro », d'Abbas Fahdel, sur la vie quotidienne de sa famille peu avant l'invasion américaine en 2003 et juste après.

Et pour rire, donc, cette semaine « Joséphine s'arrondit », de et avec Marilou Berry ; « la Tour 2 Contrôle infernale », de et avec Éric Judor (et Ramzy Bedia) ; « Chair de poule », avec Jack Black, d'après les romans qu'adorent les ados.