Les enfants du Baby-Boom ont encore pour elle les yeux de Chimène. Dans les années 1950-1960, rouler en DS validait un statut social. À l’arrière, on ressentait parfois les effets pervers de la suspension. Inconvénient largement compensé par le sentiment de se déplacer sur un tapis volant. De cette époque dorée ne subsistent que quelques clichés familiaux jaunis, avec papa aux commandes et maman se délectant du regard des passants envieux.
Oyez braves gens, la DS n’est pas morte ! L’enfant chérie des expositions de voitures anciennes est en passe de ressusciter. La Reine est morte, vive la Reine ! La future souveraine, appelée à régner sous le nom de DS 9, sera officiellement couronnée à l’automne. Si le virus ne souille pas sa belle carrosserie et ne grêle pas son visage de star de cinéma promise à l’Oscar de la meilleure actrice. Elle a déjà ciblé ses rivales. Allemandes, évidemment.
Cette DS 9 a-t-elle vraiment les moyens de ses ambitions ? Les hommes et les femmes qui ont présidé à sa conception, carrossiers, motoristes, designers, en sont convaincus. Pour eux, la DS 9 est bien l’arme fatale. Celle qui fera vaciller les accros de l’Étoile, des anneaux et de l’hélice bleue et blanche. Faire passer le message de l’excellence auprès d’une clientèle qui ne pardonne rien, vaincre le scepticisme qui rôde autour de l’automobile française, effacer cinquante ans d’échecs, voilà un pari osé pour cette berline française made in China, qui a opté pour la malle plutôt que pour un hayon trop utilitaire.
Pas le droit à l’erreur
Les SUV DS 3 Crossback et DS 7 Crossback ont défriché le terrain avec une certaine réussite. C’est un bon début. Qui demande confirmation. Lovée dans sa robe de gala satin métallique, déclinée en « Inspirations » (Bastille, Rivoli, Opéra, Performance Line), la DS 9 exhibe sa silhouette élancée (4,93 m), sa chute de pavillon en pente douce, sa face avant agressive, sûre de son fait. La qualité des boiseries, le cuir nappa couleur Art Rubis, l'Alcantara, le vitrage acoustique, la planche de bord et son imposante console, la montre BRM, le galbe et le confort des sièges massants, chauffants et ventilés, l’espace accordé aux occupants à l’arrière (conséquence d’un empattement généreux de 2,9 m) créent une ambiance cosy. Voilà un ouvrage qui n’a nul besoin d’être remis sur le métier.
La suspension pilotée, animée par une caméra chargée de scanner la route et d’anticiper ses pièges, les assistances à la conduite semi-autonome de niveau 2 (Drive Assist), le régulateur adaptatif, en charge de régler la vitesse et de gérer les embouteillages, le Park Pilot, qui exonère le conducteur de la recherche d’un emplacement de parking et des manœuvres de stationnement qui en découlent, le DS Safety, capable de détecter une mauvaise visibilité, le DS Driver Attention Monitoring, ange gardien de la somnolence, le DS Active LED Vision et le système DS Smart Access, qui transfère les droits d’accès de la clé à un smartphone, assurent une sécurité maximale.
D’abord proposée en version E-Tense hybride rechargeable 225 ch, 4X2, 50 km environ d’autonomie en électrique, la DS 9 sera progressivement épaulée par une E-Tense 360 ch, 4X4, une 250 ch, 4X2, E-Tense, et une thermique Pure Tech 225 ch. Les tarifs ne seront connus qu’au moment de la commercialisation.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série