Retour aux sources du haut de gamme avec une berline

DS9, à la recherche du temps perdu

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Publié le 18/06/2021
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La berline premium franco-chinoise mise sur le confort et l’espace.
Des atouts, un pari commercial

Des atouts, un pari commercial

Il n’est jamais trop tard pour bien faire. L’arrivée en Europe de la DS9, troisième étage de la fusée DS, puis à la fin de l’année de la DS4, va permettre à la jeune marque nationale d’enrichir son portefeuille de produits, jusque-là limité aux SUV, DS3 et DS7 Crossback.
Dépositaire du luxe à la française, DS prend donc progressivement ses distances avec Citroën, qui prépare activement le lancement de sa C5X.

Soyons lucides, la tâche assignée à cette DS9, moulée dans sa longue robe de gala (4,94 m), s’annonce ardue. Il y a quelque chose de proustien dans cette recherche du temps perdu, qui sanctionne l’abandon du très haut de gamme par l’ensemble des constructeurs français. À l’inverse de Renault, reconverti en militant de la cause écologique avec sa technologie E-Tech, DS a décidé de revenir aux sources du haut de gamme traditionnel par le biais de la berline. Un pari aux retombées commerciales incertaines, vu le contexte actuel peu favorable à ce type de véhicules.

La DS9 dispose bien sûr de quelques atouts. Une finition irréprochable, avec un souci du détail poussé à son paroxysme, l’emploi de matériaux nobles, un confort typiquement… Citroën, un espace à l’arrière digne d’une voiture de maître, conséquence d’un empattement généreux (2,90 m), ainsi que des motorisations empruntées à la DS7 E Tense Crossback et à la Peugeot 508 PSE.

Parmi ces motorisations, une déclinaison hybride rechargeable de 360 ch (autonomie hélas limitée à 48 km en électrique), associée à une transmission intégrale elle-même couplée à une suspension pilotée Active Scan capable de déchiffrer la route. À l’étage inférieur figure une 225 ch E-Tense (180 ch + 110 ch, batterie 11,9 kWh), accompagnée en fin d’année par une  250 ch également hybride rechargeable.

Côté équipements, la DS9 possède à peu près tout ce qu’il faut là où il faut, sauf la vision tête haute. Un simple oubli ? Pour ce qui touche à l’agrément de conduite, au bien-être à bord et aux prix, la DS9 se montre à son avantage. Ce n’est déjà pas si mal pour une débutante.

Les prix

– Pure Tech 225 ch, boîte auto 8 : 47 700 et 51 700 €.

– E-Tense 225 ch, boîte auto 8 : 55 000 et 57 900 €.

– E-Tense 360 ch, 4X4, boîte auto 8 : 66 500 et 69 400 €.

Jacques Fréné

Source : Le Quotidien du médecin