Dizzy Gillespie aurait eu 100 ans cette année, tout comme le batteur (blanc !) et chef d'orchestre Buddy Rich. Cofondateur du style bebop (avec Charlie « Bird » Parker) dans les années 1940, il a été nettement moins célébré, et médiatisé, qu'Ella Fitzgerald et Thelonious Monk. Disparu en 1993 après une carrière exceptionnelle, il fait l'objet d'une très belle évocation à travers un coffret, « The Extravagant Mr. Gillespie » (Cristal Records/Sony Music).
Il s'agit d'un florilège de titres sélectionnés par Claude Carrière, notamment président d'honneur de l'Académie du Jazz. Trois CD qui permettent de retrouver le trompettiste dans le cadre de petites formations, dans lesquelles il se frotte à tous les grands personnages du bebop (de 1945 à 1957), à la tête de big bands et, enfin, comme grand prêtre du fameux jazz afro-cubain, dont il fut l'un des précurseurs. Une compilation soignée et choisie, qui rend justice et hommage à un musicien qui a vraiment influencé l'Histoire du jazz moderne.
Philip Catherine, 75 ans, est un guitariste de jazz anglo-belge dont la carrière, commencée dans les années 1970, a notamment croisé celles de Jean-Luc Ponty, Charles Mingus, Charlie Mariano, Chet Baker ou encore son compatriote Toots Thielemans (harmonica). Certains de ses plus grands moments musicaux ont été regroupés au sein de « Selected Works - 1975-1982 » (Atlantic/Warner Music).
Le coffret rassemble quatre albums essentiels réédités en CD : « September Man » (1974), « Guitars » (1975), « Babel » (1980), « End of August » (1982). Et un disque d'inédits, « Solo Bremen - 1979 & 1982 », premier travail en solo du guitariste, à la fois acoustique, électrique et armé de synthétiseurs. Le jazz pratiqué à cette époque par le leader plonge dans la mouvance électrique binaire jazz-rock/jazz fusion créée par Miles Davis et donne à entendre un instrumentiste culte éclairé et inspiré qui était bien plus qu'un simple suiveur.
Philipe Catherine sera à Paris (Sunset) les 27, 28 et 29 décembre, avec Emmanuel Bex, claviers, et Aldo Romano, batterie, pour l'enregistrement d'un disque « Live au Sunset ».
À prix doux
Universal/Decca vient de rééditer des coffrets de grands du jazz à petits prix dans la collection « 5 Original Albums ». Au programme : Michel Petrucciani, Charlie Haden et Jacques Loussier.
Pour le premier, qui nous a quitté voici près de dix-neuf ans, ce sont des disques enregistrés entre 1981 et 1985 pour le label français OWL Records (dont le producteur était Jean-Jacques Pussiau). On retrouve le pianiste en trio, solo et duo, avec Lee Konitz (saxe-alto), alors qu'il était en route vers une gloire pianistique internationale méritée et quelque peu oubliée de nos jours.
Pour Charlie Haden, contrebassiste de légende disparu il y a trois ans, il s'agit d'albums gravés entre 1992 et 2001, avec des pointures comme Joe Lovano, Pat Metheny, Shirley Horn, Kenny Barron ou encore Hank Jones.
Enfin, pour Jacques Loussier, le coffret réunit les cinq albums « Play Bach » (entre 1959 et 1965), qui avaient fait du pianiste, aujourd'hui âgé de 83 ans, un des précurseurs de l'adaptation de Bach en version jazz et avaient rencontré à l'époque un grand succès populaire. Il était à la tête de son trio, avec Pierre Michelot à la contrebasse et Christian Garros à la batterie.
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