* Le guitariste basque Sylvain Luc aime les défis. Après avoir tenté de grandes choses en solo, d’innombrables collaborations en duo et trio, notamment avec la formation Sud, qui perdure, le voici entouré, pour son dernier projet, « Organic » (Dreyfus Jazz/Sony Music), de camarades de longue date et collaborateurs efficaces : Thierry Eliez (piano/claviers) et André Ceccarelli (batterie, récemment couronné d’une Victoire d’honneur pour l’ensemble de sa longue et riche carrière aux Victoires du Jazz 2011). Deux originalités dans ce concept : l’absence d’une basse et l’usage par le leader de guitares électriques, lui qui s’exprimait surtout sur des instruments acoustiques. Quant à la musique, elle ressemble à la palette d’un peintre alliant climats et couleurs, passages mouvementés et tout en douceur, sur des compositions souvent originales du guitariste. Vous avez dit organique ?
* Gilad Hekselman fait partie de cette nouvelle génération de jazzmen nés, comme Avishaï Cohen, en Israël, et qui a fait ses premières armes outre-Atlantique, principalement à New York. À 28 ans, son chemin a croisé celui de certains de ses contemporains, comme Chris Potter et Mark Turner (saxes), Gretchen Parlato (chant) et ses compatriotes Avishaï Cohen (contrebasse) et Anat Cohen (clarinettes). Pour son troisième et dernier album, « Hearts Wide Open » (Le Chant du Monde/Harmonia Mundi), le jeune leader a justement fait appel à son fidèle complice, le souffleur Mark Turner, un autre vieil ami, Joe Martin (basse) et Marcus Gilmore (batterie). Influencé par des pairs comme Kurt Rosenwinkel et Pat Metheny, il nous livre une musique atmosphérique et mélodique, parfois teintée d’insouciance, qui emprunte au jazz, au rock et aux musiques du monde, comme l’Inde, l’Afrique et la tradition israélienne. Il sera à Paris, au Duc des Lombards, le 21 novembre et à Roanne, les 18 et 19.
* Avec « Marseille, Marseille » (Such Prod/Harmonia Mundi), Louis Winsberg publie un véritable manifeste et une ode à la cité phocéenne cosmopolite, à ses métissages et à ses mixités sociales. Une ville que le guitariste, ex-membre de Sixun, connaît bien, puisqu’il y a vu le jour, voici 48 ans. Dans sa musique, il confronte ainsi le jazz, sa principale influence, le flamenco, la musique arabo-andalouse, le slam et le funk. Un disque-hommage, enregistré avec de solides accompagnateurs venus de tous horizons. Une musique aux accents du Sud profond.
* Petit-fils de Django et fils de Babik, David Reinhardt a le jazz manouche et gitan dans le sang. Et il ne se cache pas de transmettre l’héritage et de garder intacte et allumée la flamme d’une musique devenue éternelle et indémodable. « Colombe » (Cristal Records/Harmonia Mundi), son dernier et deuxième CD, en trio avec Florent Gac (orgue Hammond B3/piano) et Yoann Serra (batterie), le jeune virtuose l’a dédié à sa grand-mère, Colombe. Un répertoire fait d’une succession de morceaux originaux et de standards qui fleurent bon cette atmosphère si particulière du jazz manouche, rehaussée par un leader inspiré par les esprits familiaux.
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