Renouveler un modèle de grande diffusion demande du doigté et du flair. Dans le cas de la Série 1, BMW a pris tous les risques. Entre autres celui de déplaire aux purs et durs qui continuent de militer pour la propulsion. À vrai dire, ce passage à la traction couplé à l’abandon du 6 cylindres va dans le sens de l’histoire. Après le monospace, la X2 et la X1, c’est donc au tour de la « petite » BMW d’opter pour la traction avec pour conséquence l’implantation du moteur transversalement et non plus longitudinalement.
Renouvelée du sol au plafond, la Série 1 ne manque en tout cas ni d’allure ni de caractère. Dix millimètres plus courte (4,319 m) que la génération précédente, mais plus large (34 mm), plus haute (13 mm) et plus accueillante (+ 33 mm aux places arrière), dotée d’un coffre à peine plus volumineux (380 l, soit + 20 l), elle donne l’impression d’être mieux posée sur la route. Cet effet d’optique résulte d’un design ciselé, matérialisé par de généreuses prises d’air et un capot raccourci à l’avant, le tout agrémenté d’optiques de félin assortis à une calandre en forme de haricot, surdimensionnée sur la M135 i xDrive 306 ch, la plus turbulente de la fratrie.
À bord, les designers ont également remis les compteurs à zéro en optant pour une planche de bord composée d’un pavé central de 10,25 pouces sur les versions hautes, 8,8 pouces en base, et pour des compteurs numériques (analogiques en entrée de gamme). Que dire de plus, sinon que la qualité des matériaux et les ajustements frôlent la perfection ?
En matière de contenu technologique et d’aides à la conduite, la Série 1 s’installe en haut de l’échelle des valeurs au sein de la famille des compactes Premium. Que lui reprocher si ce n’est le confort des sièges avant, à notre goût trop ferme, et le maintien latéral insuffisant ?
Sur l’essentiel, ce troisième opus devrait logiquement la conforter dans son statut de véhicule iconique. À ce rythme, la barre des trois millions d’exemplaires (les deux versions précédentes se sont vendues à 2,5 millions d’unités) ne tardera pas à être franchie.
Si l’équipement de base a été revu à la hausse, la liste des packs et des options demeure copieuse. Pour accéder au Graal, il faut casser sa tirelire. Affichage tête haute, détecteur d’angle mort, inserts décoratifs éclairés, kit d’éclairage, toit ouvrant panoramique, verrouillage et déverrouillage via un smartphone, palettes au volant (de série à partir du niveau 2 avec la boîte sport sur les quatre cylindres) alourdissent le budget.
Sur la route, la Série 1 est sécurisante à souhait. Impression renforcée par une position de conduite basse. La précision du train avant, le freinage puissant et endurant, la direction réactive valident le travail effectué par les ingénieurs. La technologie ARB, qui permet de réguler le patinage instantanément, ajoute au plaisir ressenti au volant. La Série 1, que d’aucuns assimilent à une Série 3 « miniature », a vraiment franchi un cap. Le match avec la Mercedes Classe A promet d’être chaud-bouillant.
Motorisations et prix
— 118 i, 1,5 l 3 cylindres 140 ch, bvm 6 ou DKG 7 : de 27 300 à 36 950 €.
— M135 i xDrive, 2 l 4 cylindres 306 ch, bva 8 : 54 500 €.
— 116d, 1,5 l 3 cylindres 116 ch, bvm 6 ou DKG 7 : de 27 150 à 37 450 €.
— 118d, 2 l 4 cylindres 150 ch, bvm 6 ou bva 8 : de 30 200 à 39 850 €.
— 120d xDrive, 2 l 4 cylindres 190 ch, bva 8 : de 38 400 à 45 850 €.
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