JAZZ-ROCK - Deux époques du rocker

Elvis, toujours le King !

Publié le 26/11/2012
Article réservé aux abonnés
1353896337390943_IMG_94394_HR.jpg

1353896337390943_IMG_94394_HR.jpg

1353896338391842_IMG_94395_HR.jpg

1353896338391842_IMG_94395_HR.jpg

DIFFICILE d’imaginer que la couronne d’Elvis Aaron Presley, né le 8 janvier 1935 à Tupelo, une bourgade perdue du Mississippi, et décédé le 16 août 1977 à Memphis, capitale du rock et du blues, en pleine gloire à l’âge de 42 ans, brillerait encore de mille feux plus de trois décennies après sa mort. Difficile, alors qu’il avait été vilipendé, ridiculisé et malmené dès le début de sa carrière de rocker.

Des débuts tonitruants, cependant, que l’on peut redécouvrir dans « Elvis Presley & The American Music Heritage - Vol. 2 1956-1957 » (Frémeaux & Associés). Sous-titré « Elvis Presley face à l’histoire de la musique américaine », ce triple album nous replonge dans cette époque bénie du rock’n’roll, à la fois blanc et noir. L’auditeur pourra se faire un aperçu de la façon dont s’est bâtie la carrière du King à partir de très nombreuses reprises, qui vont du rhythm’n’blues à la country, en passant par la comédie musicale et, bien sûr, le gospel, qui fut une source d’inspiration pour l’icône du rock’n’roll d’alors. Les enregistrements d’Elvis sont mis en parallèle avec les versions originales : réentendre (et comparer ?) « Long Tall Sally » par Little Richard, Bing Crosby et Grace Kelly sur un thème de Cole Porter, « True Love », Fats Domino sur « Blueberry Hill », « Take My Hand, Precious Lord » et « White Christmas » par Mahalia Jackson… En 1957, le chanteur atteint un nouveau sommet avec la bande son du film « Jailhouse Rock ». Une légende américaine est née, en route pour conquérir le monde.

En juin 1972, Elvis, qui a depuis longtemps conquis le monde, se retrouve pour quatre concerts au Madison Square Garden de New York et réussit à réunir plus de 80 000 fans dans une ambiance électrique et hystérique. « Elvis As Recorded At Madison Square Garden » (RCA Victor/Sony Music) est un double album qui restitue les deux prestations exceptionnelles et survitaminées musicalement données ainsi en live le 10 juin par celui qui était qualifié par la presse de la Grosse Pomme de « prince d’une autre planète ». Alors à l’apogée de sa popularité, le King, qui est devenu un réel entertainer au sens américain du terme, va galvaniser une foule en délire et subjuguée grâce à un répertoire où figurent des classiques comme « Proud Mary », « Love Me Tender », « Heartbreak Hotel », « Blue Suede Shoes » ou encore « That’s All Right ». Indispensable.

DIDIER PENNEQUIN

Source : Le Quotidien du Médecin: 9195