La compétition : 21 films
Le festival comme si vous y étiez : mardi soir, la cérémonie et le film d'ouverture, « The Dead Don't Die » (une drôle d'histoire de zombies signée Jim Jarmusch, avec « un casting à réveiller les morts ») seront diffusés en direct dans plus de 550 salles en France. Le film, qui restera à l'affiche, est l'un des 21 présentés en compétition, que devra départager le jury présidé par le cinéaste mexicain Alejandro Gonzalez Iñarritu.
La sélection fait la part belle aux habitués. À commencer par le Britannique Ken Loach, 82 ans, 14 sélections et 2 Palmes d'or, qui vient avec « Sorry, We Missed You », sur des travailleurs pauvres et victimes de l'ubérisation, à Newcastle. Autres habitués, les frères Dardenne, donc, qui présentent, « le Jeune Ahmed », tourné avec des non-professionnels, sur la radicalisation d'un adolescent, qu'on pourra voir en salles dès le 22 mai.
Trois autres réalisateurs ayant déjà eu une Palme d'or seront en lice. Terrence Malick, 75 ans, avec « Une vie cachée » (un paysan autrichien refuse de se battre aux côtés des Nazis). Quentin Tarantino avec son très attendu « Once Upon a Time… in Hollywood », avec Leonardo DiCaprio et Brad Pitt, décrit par un Thierry Frémaux très enthousiaste comme « une déclaration d'amour au Hollywood de son enfance, une visite rock à l'année 1969 et une ode au cinéma tout entier ». Et Abdellatif Kechiche, six ans après « la Vie d'Adèle », avec « Mektoub my love : Intermezzo », évocation fleuve (4 heures) de la jeunesse des années 1990.
Parmi les habitués, on n'oubliera pas Pedro Almodóvar, avec « Douleur et Gloire », sur les écrans français dès le 17 mai, dans lequel il retrouve « son Mastroianni », Antonio Banderas, incarnant un réalisateur en souffrance qui lui ressemble. Marco Bellocchio, avec « le Traître », qui raconte comment Tommaso Buscetta, un parrain de la mafia sicilienne, en vint à collaborer avec la justice et la police dans les années 1980. Et Xavier Dolan avec « Mathias et Maxime » (deux amis d'enfance s'embrassent pour les besoins d'un court métrage, ce qui va semer le doute). Le Sud-Coréen Bon Joon Ho (« Parasite »), le Palestinien Elia Suleiman (« It must be Haven ») et le Brésilien Kleber Mendonça Filho (coréalisateur avec Juliano Dornelles de « Bacurau ») ont eux aussi déjà figuré en compétition.
C'est également le cas d'Arnaud Desplechin (« Roubaix, une lumière », inspiré d'un fait-divers, avec Roschdy Zem, Léa Seydoux et Sara Forestier), l'un des six réalisateurs français à briguer la palme. Céline Sciamma (« Portrait de la jeune fille en feu ») et Justine Triet (« Sibyl », avec Virginie Efira en psychanalyste, sortie le 24 mai) affronteront quant à elles la compétition pour la première fois. Tout comme, puisqu'avec leur premier film, Ladj Ly, autodidacte de 39 ans qui a tourné à Clichy-Montfermeil, dont il est originaire et où il vit, « les Misérables » (les premiers jours d'un policier de la BAC...), et la Franco-Sénégalaise Mati Diop (« Atlantique », histoire d'exil et de fantômes à Dakar).
Citons enfin le Chinois Diao Yinan (« le Lac aux oies sauvages », film noir avec chef de gang et prostituée), l'Autrichienne Jessica Hausner (« Little Joe », les effets sur les humains d'une plante créée par génie génétique), l'Américain Ira Sachs (« Frankie », avec Isabelle Huppert) et le Roumain Corneliu Porumboiu (« les Siffleurs »).
Séances spéciales
Pour ce qui ne s'appelle plus le film de clôture, mais la Dernière séance, le samedi 25 mai, le festival a choisi « Hors Normes », le dernier film d'Olivier Nakache et Éric Toledano, dont les héros (Vincent Cassel et Reda Kateb) forment des jeunes de cités difficiles pour s'occuper d'enfants et adolescents autistes. On attend aussi entre autres, hors compétition, « les Plus Belles années d'une vie », de Claude Lelouch, pour retrouver Anouk Aimée et Jean-Louis Trintignant cinquante-trois ans après « Un homme et une femme » (le 22 mai). Alain Delon montera les marches pour recevoir une Palme d'honneur, Elton John pour « Rocketman », le biopic qui lui est consacré, et Sylvester Stallone avec des images de « Rambo V ».
On attend Nicolas Winding Refn avec sa série « Too Old to Die Young » (Amazon Vidéo) et Gaspar Noé en séance de minuit avec « Lux Æterna » (Béatrice Dalle et Charlotte Gainsbourg se racontent des histoires de sorcières…). Tandis que Leonardo DiCaprio lancera le documentaire coup de poing sur le réchauffement climatique qu'il a produit, « la Glace en feu », de Leila Conners. On découvrira également « Ward 5B », de Dan Krauss, sur le pavillon de l'hôpital général de San Francisco qui fut le premier des États-Unis, en 1983, à traiter les patients touchés par le VIH, alors considérés comme des parias.
Dans la sélection Un certain regard, toujours riche en œuvres originales et découvertes (six premiers films), on relève les noms de Bruno Dumont (« Jeanne », incarnée par une actrice de 10 ans) et Christophe Honoré (« Chambre 212 »).
Les sections parallèles
Cannes ne serait pas Cannes sans la Quinzaine des réalisateurs et la Semaine de la critique. La première a sélectionné 24 longs métrages, dont 16 signés par des réalisateurs qui viennent pour la première fois à Cannes (dont « le Daim » de Quentin Dupieux, avec Jean Dujardin, « Yves », de Benoît Forgeard, et « The Lighthouse », de Robert Eggers, film d'horreur avec Robert Pattinson et Willem Dafoe). La deuxième est riche en premiers films (8 sur 11), parmi lesquels « Tu mérites un amour », de l'actrice Hazfsia Herzi.
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